La taille importe et plus c'est court, meilleur c'est. Au moins en ce qui concerne la longueur des articles. Voilà résumée l'idée principale du pourtant long papier, à la fois grinçant et drôle, de Michael Kinsley, le fondateur de Slate, dans le magazine The Atlantic. «L'une des raisons pour lesquelles ceux qui veulent de l'info abandonnent la presse imprimée pour Internet n'est pas directement liée à la technologie. Les articles de la presse papier sont trop longs. Sur Internet, les articles d'actualité vont droit au but.»
Avant, les longs articles avec leurs «trucs superflus étaient considérés comme un progrès par rapport au reportage trop sec (...) Mais donner du «contexte» (...) est devenu une invitation à gonfler l'histoire», regrette-il avant de prendre en exemple un article du New York Times et autre du Washington Post.
A combattre aussi, le principe selon lequel un article doit être compréhensible par quelqu'un qui «viendrait juste de sortir du coma». D'abord, cela alourdit l'article en références inutiles. Ensuite les gens ne lisent un sujet que si celui-ci les intéresse et qu'ils y connaissent donc déjà quelque chose.
Finissons-en, poursuit-il, avec les citations d'inconnus, où la citation est plus courte que la présentation de la personne qui parle. Kinsley s'en prend également aux explications d'experts. Il y voit une source de «verbiage», utilisé pour répéter et appuyer l'opinion du journaliste en lui conférant ainsi une apparente objectivité.
Il y a bien d'autres choses qui énervent ce journaliste. Mais ce serait trop long à expliquer.
[Lire l'article complet sur The Atlantic]
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