Tech & internet

Le créateur du «J'aime» de Facebook supprime ses applis une à une

Temps de lecture : 2 min

Justin Rosenstein, en pleine désintoxication numérique, compare même Snapchat à de l'héroïne.

Justin Rosenstein au Web Summit, le 5 novembre 2014 | WEB SUMMIT via Flickr CC License by

Dix ans après avoir passé «des nuits à coder» ce bouton qui représente un pouce en l'air sur Facebook, Justin Rosenstein est en plein sevrage. Le développeur a décidé de ne plus aller sur Reddit et Snapchat, et il «s'impose une utilisation limitée de Facebook», rapporte le Guardian. Il a même demandé à son assistant d'installer un contrôle parental sur son nouvel i-Phone afin de l'empêcher de télécharger de nouvelles applications.

Une démarche radicale qu'il justifie par les «effets psychologiques» néfastes de tous ces dispositifs sur l'attention: difficultés à se concentrer, potentielle baisse du QI, conséquences sur le système cognitif... «Rosenstein fait partie de ce petit groupe toujours plus nombreux d'hérétiques de la Silicon Valley qui se plaignent de la croissance de ce que l'on appelle l'"économie de l'attention", décrypte le Guardian: un Internet façonné par l'économie de la publicité.»

Car l'ancien ingénieur de Facebook n'est pas le seul à «se sevrer ses propres produits»: l'une de ses collègues, Leah Pearlman confie au Guardian qu'elle a délaissé le «j'aime» de Facebook ainsi que d'autres applications. De son côté, Loren Brichter, qui a permis de pouvoir rafraîchir les fils d'actualités sur des réseaux comme Twitter, affirme avoir considérablement réduit son utilisation de l'application Telegram. Il a également bloqué certains sites et notifications. Selon le Guardian, ces repentis vont même jusqu'à inscrire leurs enfants dans des écoles de la Silicon Valley où iPhones, iPads et même ordinateurs portables sont interdits.

Face à cet effet Frankenstein , le Guardian se demande:

«Si les personnes qui ont construit ces technologies prennent des mesures aussi radicales pour s'en libérer, nous autres pouvons-nous raisonnablement espérer exercer notre libre arbitre?»

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