On se posait la question il y a quelques années déjà: «Pourquoi les sièges de nos transports sont-ils si moches?» Il n'y a qu'à penser à ceux de métro ou de tram et leurs drôles de motifs colorés. Stéphane Pottier, directeur du design de l’agence MBD, expliquait alors: «Prenons le végétal: personne n’a pensé que ces motifs pourraient être ringards d’ici dix ans. Le but du design, c’est que dans l’avenir, on le juge comme faisant partie d’une époque. Et puis, vous payez quelqu’un pour faire quelque chose d’intéressant: si le design est tout bleu, c’est forcément moins attrayant pour le client et pour le designer.»
Ce choix du tout bleu, pourtant, a été fait par de très nombreuses compagnies aériennes. Il suffit de taper «plane seats» dans Google pour mesurer l'uniformité des choix esthétiques. Certains tirent parfois un peu plus vers le violet ou le gris, mais globalement la même teinte habille tous les appareils. Et un article de The Independent nous en donne aujourd'hui l'explication.
D'après les études en psychologie, le bleu a un effet apaisant pour l'esprit. «C'est une couleur qui suggère la paix, analyse le site Color Psychology. C'est celle de la mer calme et du ciel dégagé, deux éléments que l'on associe au calme, à la clarté, à la sérénité. Le bleu permet aussi de ralentir les battements du cœur et la respiration. Il aide à la relaxation et à la méditation.»
Privilégiez l'arrière de l'avion
Shelly Zundell, un des managers de l'entreprise de Design Teague qui collabore avec Boeing, a expliqué à un des sites de la marque: «L'idée, c'est que les gens se sentent un peu comme à la maison avec des couleurs relaxantes et des motfis reposants.» D'où également les formes légèrement arrondies des sièges qui doivent rassurer encore davantage les passagers.
Si tout cela ne suffit toujours pas à calmer vos éventuelles angoisses en vol, sachez que la place la plus sûre se situe à l'arrière de l'avion. D'après les données de Popular Mechanics, c'est, en effet, là que les chances de survie sont les plus grandes en cas de crash de l'appareil. À croire que les passagers qui plébiscitent la business class, et donc l'avant de l'avion, préfèrent pouvoir rentrer en dernier et sortir en premier de l'avion, moins souffrir des turbulences et du bruit du moteur que d'assurer leur sécurité en cas de péril extrême.