Le nouveau-né en cachait presque un autre. En Inde, un jumeau parasite ou «fœtus in fœtu» a été immédiatement retiré du ventre d'un bébé tout juste après sa naissance. Le nouveau-né se porte très bien, rapporte The Independent. Selon le quotidien britannique, c'est une radiologue qui a découvert cette malformation congénitale au mois de juillet. Elle effectuait un contrôle prénatal de routine auprès d'une jeune femme indienne de 19 ans.
Le fœtus in fœtu se caractérise par le développement d'un fœtus à l'intérieur de son jumeau. Long de 7 centimètres, le parasite n'avait pas de crâne, mais possédait des jambes, un bras et un cerveau, précise toujours le quotidien britannique.
«Comme un alien en moi»
Alors que dans le cas présent, le jumeau parasite a été très vite découvert et éliminé dès la naissance de l'enfant, il peut arriver qu'une personne vive plusieurs années sans se rendre compte qu'elle porte en elle une telle anomalie. Car contrairement aux bébés siamois qui grandissent en dépendant l'un de l'autre, le fœtus in fœtu est absorbé par son jumeau, ce qui l'empêche de grandir.
Ainsi, dans le cas de Jenny Kavanagh, ce n'est qu'à l'âge de 45 ans que le fœtus in foetu est détecté après une consultation pour cause de douleurs abdominales. Elle avait vécu toute sa vie avec un jumeau parasite, long de 10 centimètres, dans son ovaire gauche. Quand les médecins l'ont découvert en 2015, il avait déjà un visage, un œil, une dent et de longs cheveux noirs.
«Je suis très chanceuse qu'on l'ait découvert pour le retirer de mon corps avant qu'il ne me tue. C'est très difficile d'exprimer ce que j'ai ressenti sur le coup. J'étais à la fois très choquée, effrayée, horrifiée. C'est comme si un alien était en moi», avait-elle confié.
Incertitude médicale
En novembre 2010, un cas similaire, mais cette fois avec deux fœtus, avait été découvert à Hong Kong dans le ventre d'un nouveau-né de sexe féminin. Les médecins avaient dû l'opérer pour retirer les parasites de son organisme. Selon un membre de l'équipe médicale de l'époque, Nicholas Chao, cité par CNN, l'incertitude subsistait encore quant à la nature de cette anomalie et la manière dont elle s'était formée dans l'organisme du bébé: «Le débat continue encore, plusieurs années après notre découverte».
À la même période, des scientifiques avaient estimé dans le Hong Kong médical que le fœtus in fœtu restait un cas extrêmement rare qui ne se produisait qu'une fois toutes les 500.000 naissances. Moins de 200 cas ont été récensés dans le monde.