Le canard est un vilain violeur au pénis disproportionné. Patricia Brennan, écologiste de l'Université de Yale aux Etats-Unis s'est penchée sur la sexualité plutôt débridée des canards. Son étude, publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B révèle que l'image que l'on a du charmant couple canne/canard se lovant au bord d'un étang n'est qu'un leurre.
Chez tous les animaux, la parade sexuelle tient en deux choses: pour le mâle, répandre son sperme, et donc ses gènes chez le plus grand nombre de femelles; pour la femelle, choisir avec soin son partenaire et obtenir les meilleurs gènes pour ses petits. «C'est donc une perpétuelle bagarre entre mâle et femelle pour assouvir, chacun ses besoins bien spécifiques».
Le canard lui, ne l'entend pas de cette oreille, il agit sans consentement. Avec ses vingt centimètres de pénis en moyenne (42,5 cm en érection chez une espèce argentine), c'est littéralement un violeur de cloaque. La scientifique a filmé l'acte :
On voit l'agresseur grimper sur la cane, puis sa verge se déployer avec le caractère explosif d'un airbag. En moins d'une demi-seconde, elle jaillit dans la plénitude de sa forme, spiralée comme un tire-bouchon, pénètre dans l'orifice récalcitrant, fait son dépôt, puis se retire flagada.
Mais la canne est maline et au cours de son évolution elle a constamment allongé son vagin, le truffant d'embuches et de cul-de-sac.
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Image du Une: Capture d'écran de la video de Carl Zimmer/Vimeo
