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Le fils Trump a donné plusieurs versions différentes de sa réunion avec les Russes

Temps de lecture : 2 min

Donald Trump Jr. a commencé par nier avoir parlé politique avec des Russes pendant la campagne, puis il a dit qu'ils avaient juste parlé adoption, avant de publier des e-mails qui montrent qu'il avait menti sur ces deux points.

Donald Trump Jr. à la convention républicaine à Cleveland le 19 juillet 2016. JIM WATSON/AFP
Donald Trump Jr. à la convention républicaine à Cleveland le 19 juillet 2016. JIM WATSON/AFP

Donald Trump Jr., le fils du président des États-Unis, a tweeté des e-mails compromettants sur ses liens avec la Russie afin, selon lui, «d'être complètement transparent». Ces messages montrent qu'il a accepté l'aide du gouvernement russe pour obtenir des informations nuisibles à Hillary Clinton pendant la campagne présidentielle.

Se vanter de transparence est un peu déplacé de la part de Donald Jr: selon le New York Times, le fils Trump savait que le quotidien allait publier ses e-mails, et il les a donc simplement tweetés un peu en avance. Malgré tout, le président Donald Trump, via sa porte-parole Sarah Huckabee Sanders, a dit que son fils était une personne de «haute qualité» et qu'il «applaudissait sa transparence».

L'autre problème avec cette prétention à la transparence, c'est que Don Jr a fait plusieurs déclarations contradictoires au sujet de ses liens avec la Russie pendant la campagne. Sa description des faits a évolué au fil des révélations de la presse, ce qui prouve qu'il était tout sauf «transparent».

En mars, il déclarait au New York Times qu'il n'avait rencontré de Russes en 2016 qu'en tant que businessman, pas en tant que représentant de la campagne de Trump.

«Ai-je recontré des personnes russes? Oui probablement. Mais aucune rencontre organisée. Aucune dont je me souvienne à ce moment. Et certainement aucune où je représentais la campagne de quelque façon que ce soit».

Les e-mails publiés par Don Jr. et par le New York Times montrent au contraire que le fils Trump était très enthousiaste à l'idée de recontrer Natalia Veselnitskaya, une avocate russe censée lui donner des informations négatives sur Hillary Clinton. Et l'intermédiaire britannique, le publiciste Rob Goldstone, avait bien précisé:

«Ce sont évidemment des informations très sensibles, mais cela fait partie du soutien du gouvernement russe pour M. Trump».

Normal en temps de campagne

Avant que cela ne soit révélé le 11 juillet, Don Jr avait raconté tout autre chose au sujet de cette rencontre avec Veselnitskaya.

Le samedi 8 juillet après un premier article du New York Times, Donald Jr avait dit que le sujet principal de la réunion était un «programme d'adoption d'enfants russes».

Le dimanche 9 juillet, quand le New York Times a révélé que Goldstone avait promis des informations nuisibles sur Clinton, Don Jr a dit que de toutes façons, Veselnitskaya n'avait «pas d'informations importantes».

Le lundi, il a décrété que faire des recherches sur ses opposants politiques était normal en temps de campagne. Ce qui est vrai, sauf que d'habitude, les informations ne viennent pas du gouvernement russe.

Et mardi lorsque les e-mails incrimants ont été publiés, il a essayé de se défendre en disant que cette réunion ne lui semblait pas problématique parce que c'était «avant que la fièvre russe ne soit en vogue».

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