Dimanche matin, Trump expliquait avoir discuté de la création d'une unité de cybersécurité «impénétrable» avec la Russie à l'issue de sa rencontre avec Vladimir Poutine ce week-end, lors du G20.
Putin & I discussed forming an impenetrable Cyber Security unit so that election hacking, & many other negative things, will be guarded..
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 9, 2017
Mais l'initiative n'a pas fait long feu. Ce lundi, le chef de l'État américain, faisait déjà volte-face sur Twitter.
«Le fait que le président Poutine et moi avons discuté d’une unité de cybersécurité ne signifie pas que je pense que cela peut se faire. Ce n’est pas possible», a-t-il tweeté.
The fact that President Putin and I discussed a Cyber Security unit doesn't mean I think it can happen. It can't-but a ceasefire can,& did!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 10 juillet 2017
Trump et Poutine se rencontrés pour la première dans le cadre du G20 ce samedi 8 juillet à Hambourg. À l'issue du sommet, les deux hommes ont eu un tête-à-tête au cours duquel ils ont abordé plusieurs sujets dont les allégations actuelles concernant une possible interférence russe dans l'élection présidentielle américaine pour favoriser le candidat républicain. Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait indiqué à la presse que Donald Trump avait accepté les garanties du maître du Kremlin sur la non-ingérence russe dans le processus électoral américain. Déclaration par la suite démentie par la Maison-Blanche, selon CNBC.
Vives critiques
À la suite de la première annonce du président américain samedi, de nombreuses voix ont critiqué la «stupidité» d'une telle décision. Donald Trump n'a été épargné par personne y compris dans son propre camp où les commentaires étaient plutôt virulents. Parlant de la mise en place de l'unité, The Verge s'interrogeait avec ironie:
«Trump pense-t-il vraiment que la Russie est impliquée dans le piratage de l'élection américaine? Si oui, pourquoi leur demande-t-il de nous aider dans la lutte contre cybercriminalité?»
Le sénateur républicain Lindsey Graham jugeait de même cette décision totalement absurde:
«Il y a une seule personne à Washington qui doute de ce qu’a fait la Russie dans notre élection, c’est le président Trump! Si ce n'est pas l'idée la plus stupide que j'ai entendue, elle n'en est pas loin.»
Quant au sénateur Marco Rubio, il la compare à passer un accord avec Assad pour monter une unité sur les armes chimiques.
Partnering with Putin on a "Cyber Security Unit" is akin to partnering with Assad on a "Chemical Weapons Unit". 2/3
— Marco Rubio (@marcorubio) 9 juillet 2017
Quand Wikileaks s'invite dans la partie
Dimanche 9 juillet, Wikileaks s'était invité dans la polémique. D'après le Daily Dot, la très controversée organisation proposait au président américain, dans un tweet, les services de Julian Assange pour piloter l'unité.
Why not put @JulianAssange in charge of it? He's trusted by the public and has the CIA's best stuff anyway https://t.co/K7wFTdlC82
— WikiLeaks (@wikileaks) 9 juillet 2017
S'agissait-il de trolling? On pourrait penser que oui, étant donné la petite pique lancée au passage à la CIA dans le tweet. Wikileaks faisait allusion sans doute ici aux fuites massives de documents du service secret que l'organisation avait orchestrées en mars. Mais compte tenu de la guerre ouverte entre Donald Trump et les services américains, rien n'était à exclure. En attendant, le président américain n'a sans doute pas fini de nous surprendre.