Sports / Économie

Avec le Brexit, mangera-t-on encore des fraises britanniques à Wimbledon?

Temps de lecture : 2 min

Le fournisseur officiel du tournoi a prévenu que la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne risquait d'affecter son entreprise, qui emploie beaucoup de travailleurs saisonniers.

Un spectateur mange des fraises à Wimbledon, en juin 2010. BEN STANSALL / AFP.
Un spectateur mange des fraises à Wimbledon, en juin 2010. BEN STANSALL / AFP.

À Wimbledon, tout est affaire de rituels et de traditions: la surface si particulière, les tenues immaculées, le premier dimanche «férié», le tableau de score élégant et les fraises à la crème en tribune. À raison de 2,50 livres les dix, ces dernières font les joies des spectateurs du tournoi depuis la première édition en 1877 quand Wimbledon, qui se disputait alors devant à peine 200 spectateurs, coïncidait avec la courte saison de la fraise britannique. Ce dernier petit plaisir 100% british va-t-il être affecté par le Brexit? Le responsable de la nourriture du tournoi, Anthony Davis, s'est en tout cas senti forcé cette semaine de rassurer les fans, rapporte le Guardian, en expliquant qu'il allait tout faire pour que les fraises en question restent britanniques:

«Nous sommes vraiment impliqués par l'idée de promouvoir les produits britanniques et de toute façon, pourquoi chercher ailleurs à cette époque de l'année? Notre idée est que que nous pensons pouvoir continuer à proposer des fraises britanniques.»

Quelques jours plus tôt, Marion Regan, propriétaire des fermes du Kent qui fournissent chaque année 28.000 kg de fraises au tournoi, cueillies au petit matin avant d'être transportées à Londres, avait prévenu que la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne risquait de priver son entreprise des travailleurs saisonniers chargés de la cueillette. Selon un rapport de British Summer Fruits, l'organisation professionnelle du secteur, 95% des cueilleurs de fruits de saison viennent de l'Union européenne et le prix des fraises et des framboises pourrait augmenter de 50% avec la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.

Preuve de l'aspect polémique du sujet, le probable futur leader du parti libéral-démocrate, Vince Cable, a cité l'exemple des fraises de Wimbledon comme conséquence négative du Brexit, auquel son parti est très opposé. Un argument qui a immédiatement suscité l'ire des commentateurs conservateurs, qui, citant la bonne santé de l'industrie fruiticole britannique, l'ont accusé de propager des fake news.

Newsletters

En natation artistique aussi, le risque de commotion cérébrale est bien réel

En natation artistique aussi, le risque de commotion cérébrale est bien réel

Loin des rings, des tatamis et des stades de rugby, les nageuses synchronisées sont également sujettes aux chocs avec leur tête. Sans prise en charge médicale, de graves séquelles cognitives peuvent s'installer à long terme.

De manière inévitable, les JO de Paris 2024 seront plus chers que prévu

De manière inévitable, les JO de Paris 2024 seront plus chers que prévu

À 500 jours de la cérémonie d'ouverture, les critiques continuent d'affluer. Les prix exorbitants des billets ont été pointés du doigt, après des inquiétudes concernant les transports, la sécurité ou l'équilibre budgétaire.

Upway, l’écomobilité sans se ruiner

Upway, l’écomobilité sans se ruiner

Lancée par deux trentenaires fin 2021, la start up a offert une seconde vie à plus de 5000 vélos électriques reconditionnés de grandes marques, vendus 20 à 60% moins chers qu’au prix du neuf. Résultat: 50 nouveaux emplois et plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires par mois.

Podcasts Grands Formats Séries
Slate Studio