C'était il y a tout juste un an. Lancé en Australie le 5 juillet 2016, le jeu de réalité augmentée Pokémon Go développé par le studio Niantic et The Pokemon Company dont Nitendo possède des parts, a déchaîné toutes les passions. Et comme tout phénomène de mode, naturellement la fièvre s'est érodée avec le temps.
Malgré de nouvelles mises à jour et des modifications apportées, Niantic n'est pas parvenu à raviver l'intérêt de nombreux joueurs qui se sont fait discrets. À la fin de l'année 2016, on ne comptait plus que 7,5 millions utilisateurs actifs, alors qu'ils étaient plus de 25 millions en juillet 2016. Et au printemps 2017, quatre joueurs sur cinq avaient arrêté le jeu, rapporte Complex.
Toutefois, selon Le Monde, Pokémon Go este encore bien placé dans les différents classements. Il occupe actuellement la onzième place des applications les plus rentables de Google Play Store, certes loin derrière Clash Royale et Clash of Clans, mais devant d’autres services très populaires comme Tinder. De plus, John Hank, le PDG de Niantic, revendique 65 millions d'utilisateurs par mois dans le monde. Avec 750 millions de téléchargements en un an, le jeu demeure une mine d’or pour le studio. Il lui aurait rapporté plus d'un milliard d'euros.
Curiosité et matraquage
Peu après son lancement aux États-Unis, Pokémon Go dépassait l'utilisation moyenne des réseaux sociaux tels que Tinder, Snapchat ou WhatsApp. Même Youporn devait s'incliner:
«Félicitations Nintendo, vous avez cassé Internet. Pokémon Go est officiellement plus populaire que le porno.»
Comme le souligne la chaîne YouTube Trainer Tips, le jeu doit alors son succès à un phénomène de mode doublé d'un matraquage médiatique. «Le fait de voir quelques joueurs concentrés sur leur Androïd dans la rue a poussé plus de gens à s'essayer au jeu», estime pour sa part The Silph Road, un site spécialisé sur Pokémon Go. Dans les grandes villes, rues, parcs et jardins étaient envahis par des joueuses et joueurs provoquant parfois des accidents. Ceux-ci se font beaucoup plus discrets aujourd'hui.