Le créateur de l'émission du Club des Poètes, diffusée à la radio et à la télévision jusqu'à la fin des années 60, s'est éteint à l'âge de 83 ans, samedi 19 décembre à Paris. Jean-Pierre Rosnay, proche de Cocteau et de Queneau, poète d'un autre temps, avait publié son premier recueil de poésie en 1950. Il organisait des rencontres entre poètes depuis son cabaret. Il voulait rendre la poésie «contagieuse et inévitable». C'est ainsi qu'il a également rencontré Aragon et Neruda.
«Ils sont nombreux, les poètes en devenir, à s’être côtoyés depuis 1961 dans ces soirées chaleureuses où la poésie s’extrayait des pages pour être partagée vivante. Où chacun pouvait dire ses poèmes et ceux des autres», raconte le blog MicroCassandre. C'était une époque «qui semble aujourd’hui incroyable, où la poésie avait droit de cité sur les grands médias.»
Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, pendant laquelle il aété résistant, il avait fondé le mouvement des Jarivistes (JAR est un acronyme signifiant les Jeunes Auteurs Réunis), qui rappelait les scandales poétiques des surréalistes (enlèvement de Julien Gracq, enterrement de l'existentialisme), dans la lignée des surréalistes. Brassens, Bedos ou Moustaki en furent membres.
Sa poésie est «intimiste, humaniste et sensible» analyse le site Actualitté. «Jean-Pierre Rosnay voulait démocratiser la poésie et ses vers parlaient donc naturellement de la mort, de l'amour et de la vie, les thèmes centraux de son oeuvre. Il est l'auteur du Treizième apôtre chaleureusement accueilli à sa sortie par Queneau, entre autres.»
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