Comment un médicament obtient-il une autorisation de mise sur le marché? Le docteur Elie Arié explique dans Marianne2 qu'il faut d'abord déceler ce qui, dans le médicament, ne dépend pas de l'effet placebo. Pour certains malades, avaler un morceau de sucre en étant persuadés d'avaler un médicament efficace suffira pour les faire aller mieux. Le remède est donc d'abord testé sur deux groupes de malades. L'un recevra un placebo, l'autre le médicament. Les patients ne doivent pas savoir dans quel groupe ils se situent. Si autant de malades vont mieux dans le groupe médicament que dans le groupe placebo, l'équipe de recherche peut en déduire que le médicament n'a qu'un effet psychologique.
Si un nombre significatif de patients sous médicament se sent mieux, les scientifiques cherchent alors à savoir si les effets observés ne sont pas le fruit du hasard mais bien une réaction due à la médication. «Si nous constatons qu'une pièce tend à tomber beaucoup plus souvent du côté pile que du côté face, explique le Docteur Elie Arié, nous aurons tendance à penser que ce n'est pas le fait du hasard, et que cette pièce est truquée. Prouver qu'un médicament a un effet propre est équivalent à prouver que la pièce est truquée, c'est-à-dire que les résultats dépassent ceux que voudrait le simple hasard.» Enfin, pour qu'un médicament reçoive son autorisation de mise sur le marché, la loi exige que plusieurs études trouvent les mêmes résultats. «Ce n'est que lorsque ces deux conditions sont remplies qu'on s'autorise à dire qu'un médicament a un effet intrinsèque, poursuit le Docteur Elie Arie, indépendant du hasard et de son effet placebo associé.»
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