Le Trollpikken était une attraction emblématique en Norvège. Ce «pénis du troll» –pour traduire son nom de manière littérale– attirait de nombreux touristes, randonneurs et grimpeurs désireux d’escalader et de chevaucher cette verge géante.
C’est un promeneur qui a découvert la scène du crime le samedi 24 juin, alors qu’il randonnait dans la région d'Eigersund, à 320 kilomètres au sud-ouest d’Oslo, explique Atlas Obscura. La partie dressée qui sortait avant du rocher était couchée sur le sol, quelques mètres en dessous de sa base, toujours accrochée à la pierre. Selon toute vraisemblance, le pénis rocheux ne s’est pas cassé en deux de lui-même mais aurait été abattu volontairement.
Le Trollpikken après l'acte de vandalisme, le 24 juin 2017. Picture taken on June 24. Carina Johansen / NTB Scanpix / AFP
Une vidéo publiée sur le compte Facebook du malheureux Trollpikken permet d’observer des rainures blanches –probablement la trace d’une perceuse ou d’une foreuse– à l’endroit où les deux blocs ont été séparés.
Vidéo via le compte Facebook officiel du Trollpikken.
La police norvégienne n’a pour l’instant aucun suspect, mais elle reste déterminée à trouver les auteurs du méfait, selon le Guardian. Les policiers espèrent que les témoignages des locaux permettront de faire avancer l’enquête. Pour un tel acte de vandalisme environnemental, les coupables encourent jusqu’à six ans de prison.
Crowdfunding
Tristes du sort de leur pénis emblématique, les Norvégiens ont lancé une opération de crowdfunding dans le but de récolter des fonds pour recoller les morceaux du malheureux Trollpikken. Les dons ont déjà atteint 198.000 couronnes norvégiennes –soit l’équivalent de 20.000 euros–, ce qui correspond à 99% de la somme escomptée. Sverre Garpestad, l’entrepreneur qui sera chargé de restaurer le Trollpikken, a affirmé à la chaîne de télévision norvégienne TV 2 qu’il «avait le Viagra nécessaire» pour ré-ériger le rocher. À savoir des hélicoptères, des boulons et du mortier.
Le «pénis du troll» pourra donc bientôt se redresser fièrement. Sa mésaventure ayant eu beaucoup de succès sur les réseaux sociaux, il y a fort à prédire qu'encore plus de touristes viendront lui grimper dessus.