Life

Comment savoir si vous ennuyez votre interlocuteur.

Temps de lecture : 3 min

Voici huit façons de savoir si ce que vous racontez est captivant ou au contraire assommant.

Bientôt les fêtes de fin d'année. A cette période, il nous arrive de devoir mener des conversations banales, de politesse, qui s'avèrent parfois ennuyeuses.

Si vous êtes de ceux qui ont du mal à faire la conversation aux inconnus dans ce genre de situation, voici quelques conseils.

Mais alors que vous vous efforcez de bavarder, comment être sûr que l'autre s'intéresse à ce que vous racontez. En fait, plus une personne est sociable, plus elle sait dissimuler son désintérêt pour ce que vous lui dites. Il est toutefois rare de tomber sur des gens qui ont vraiment l'air fascinés alors que vous les barbez.

Voici les signes que j'essaie d'identifier quand je veux savoir si «le courant passe» avec quelqu'un. C'est une approche qui n'a rien de scientifique. Des études ont sûrement été réalisées sur le sujet, mais en l'occurrence, je ne fais que vous livrer quelques observations que j'ai faites, notamment à partir de mes comportements quand je m'ennuie et que j'essaie de le cacher:

1. Réponses sommaires répétitives

Quelqu'un qui répète «Ah bon? Ah d'accord! C'est intéressant.» n'est pas particulièrement intéressé par ce que vous dites.

2. Questions simples

Les gens qui s'ennuient posent des questions simples. «Quand avez-vous déménagé? Où êtes-vous allé?» Ceux qui s'intéressent vraiment à votre vie posent des questions plus compliquées qui montrent de la curiosité, et pas seulement de la courtoisie.

3. Interruption

Bien qu'interrompre puisse vous sembler malpoli, c'est en fait bon signe. Cela signifie que la personne en face de vous réagit à ce que vous dites. Cela signale un certain intérêt. De même que les...

4. Demandes de précisions

Quelqu'un qui s'intéresse sincèrement à ce que vous lui racontez vous demandera de développer ou d'expliciter certains points. «Qu'est-ce que ça veut dire?», «Quand est-ce arrivé au juste?», «Que vous a-t-il répondu?», sont autant de questions qui prouvent que quelqu'un tente de suivre le fil de votre discours.

5. Déséquilibre du temps de parole

Je soupçonne que beaucoup de gens croient naïvement que s'ils occupent 80 % de temps de parole dans une conversation, c'est parce que leur interlocuteur les trouve fascinants. C'est parfois vrai. Dans une discussion, celui ou celle qui écoute enregistre une grande quantité d'informations. Quand c'est le cas, la conversation est très enrichissante.

Mais, en général, les gens qui s'intéressent à un sujet ont des choses à dire dessus. Ils veulent vous donner leur avis, vous livrer des informations et vous faire partager leur propre expérience. Si ce n'est pas ce qu'ils font, ils restent certainement silencieux dans l'espoir que la conversation s'achèvera le plus vite possible.

Ou peut-être que vous ne les laissez pas en placer une! J'ai récemment discuté avec quelqu'un qui, bien que je l'aie trouvé captivant, ne me laissait pas participer à la conversation. C'était certes un échange qui m'a plu, mais pas autant que s'il avait été équilibré.

6. Changement impromptu de sujet

Admettons que vous soyez en train de parler à quelqu'un de la vie de Winston Churchill (sur ce sujet précis, j'ai tendance à m'étaler en longueur) et que, tout d'un coup, votre interlocuteur vous demande: «Alors, comment vont tes enfants?», c'est le signe qu'il ne s'intéresse pas vraiment à la vie de Winston Churchill - peut-être qu'il ne vous écoute pas du tout, d'ailleurs. Quand je suis confrontée à ce genre de changement brutal de sujet, je dois lutter contre mon désir de revenir à ce que je voulais dire. Mais puisque mon interlocuteur a lancé un tout autre sujet, il est évident que le mien ne lui paraît pas très engageant.

7. Position corporelle

En général, les gens intéressés par la conversation de l'autre se tiennent face à face. Celui ou celle qui tourne partiellement le dos à son interlocuteur n'embrasse pas la discussion dans son entièreté. Dans le même ordre d'idées, si vous êtes dans la situation d'un orateur qui essayez de savoir si votre auditoire s'intéresse à ce que vous racontez, observez la...

8. Posture de l'auditoire

En 1885, Sir Francis Galton a écrit un article intitulé La mesure du gigotement (The Measurement of Fidget). Il explique d'abord que les gens ont tendance à s'affaler quand ils s'ennuient. Ainsi, un orateur peut mesurer le degré d'ennui de son public en évaluant sa verticalité.

D'autre part, les gens attentifs gigotent moins que les gens qui s'ennuient. Un public assis droit et sans bouger est à l'écoute. Tandis que des gens avachis, qui ne tiennent pas en place, sont clairement distraits.

Je me rappelle souvent la remarque de La Rochefoucauld: «On s'ennuie presque toujours avec ceux que l'on ennuie». Si je m'ennuie, il y a de fortes chances que l'autre aussi s'ennuie. Alors c'est qu'il est temps de changer de sujet.

Voici donc une liste de sujets à éviter si vous voulez évitez d'être saoulant.

Gretchen Rubin

Image de une: Sur les bords du lac de Zurich, 2007, Reuters.

Newsletters

Comment mesure-t-on l'indice de la crème solaire?

Comment mesure-t-on l'indice de la crème solaire?

Indice 70, indice 20, indice 5... Qu'est-ce qui fait la différence?

Freud sur le bout de la langue

Freud sur le bout de la langue

Comment les concepts et réflexions du père de la psychanalyse ont imprégné une langue et y sont restés nichés.

La nouvelle tablette de Microsoft pourra-t-elle remplacer votre ordi portable?

La nouvelle tablette de Microsoft pourra-t-elle remplacer votre ordi portable?

Il y a un mois environ, délaissant le petit pour le gros, Microsoft a dévoilé sa Surface Pro 3, soit sa tablette la plus grande et la plus impressionnante de son histoire. Avec un écran de 12 pouces (!) et une fourchette de prix allant de 799€ à...

Podcasts Grands Formats Séries
Slate Studio