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Comment Obama a sauvé Copenhague

Temps de lecture : 2 min

Le président des Etats-Unis Barack Obama s'est imposé vendredi 18 décembre dans la soirée dans une rencontre entre dirigeants chinois, indiens, brésiliens et sud-africains pour arracher un accord a minima à Copenhague, sans cela l'échec aurait été total. Les Européens étaient totalement absents.

C'est le site spécialisé dans la politique américaine, Politico, qui en fait la révélation et fait le récit des coulisses des négociations dans les dernières heures vues par la délégation américaine. Il révèle notamment que Barack Obama a du faire le forcing pour participer à cette réunion à la grande colère des Chinois qui ne voulaient pas de sa présence. Mais le président américain ne voulait pas de négociations secrètes entre les quatre pays.

Sentant vendredi que le désastre était en train de se profiler et que la diplomatie de type grand  messe onusienne menait a rien, Barack Obama demanda alors un entretien en tête-à-tête avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao vendredi après-midi. Il s'agissait d'obtenir un accord sur des points clés de la négociation qui bloquaient comme la transparence et le contrôle des engagements des pays. Après deux semaines, seuls les Etats-Unis et la Chine avaient assez de poids pour forcer un accord. Barack Obama et Wen Jiabao se sont mis d'accord sur le principe, mais il restait encore à convaincre le Premier ministre brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le Premier ministre indien Manmohan Singh et le président Sud-africain Jacob Zuma.

Mais en fin d'après-midi vendredi tout semblait perdu, officiellement Singh et Wen avaient tous deux quitté la conférence estimant qu'un accord n'était plus possible, que les propositions américaine et chinoise n'étaient pas acceptables, et la délégation indienne se dirigeait même vers l'aéroport.  En fait, les dirigeants chinois, indien, brésilien et sud-africain tenaient alors une réunion secrète dont Barack Obama fut informé par sa délégation. Il décida alors de faire une dernière tentative et de s'imposer dans cette réunion pour mettre les uns et les autres devant leurs responsabilités.

Le président des Etats-Unis réussit à convaincre les dirigeants des quatre nations qu'un échec du Sommet leur serait aussi préjudiciable. La négociation se prolongea pendant une heure et demi et se termina par un accord entre les cinq nations qui est de fait celui dont a accouché le sommet.

[Lire l'article complet sur POLITICO]

Lire également: Copenhague n'est surtout pas un échec et Tant pis pour la planète.

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Image de Une: l'ouragan Isabel vu de la Station spatiale internationale  Reuters

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