General Motors (GM) a annoncé vendredi 18 décembre la disparition de la marque automobile suédoise de luxe Saab «de façon ordonnée et responsable». Les usines vont être démantelées car le constructeur n'a finalement pas trouvé de repreneur.
Le groupe de Détroit était encore en négociation avec le dernier acheteur potentiel, le néerlandais Spyker Cars, et estimait encore le 15 décembre qu’un accord était «possible». Mais le projet de reprise s’est révélé trop «complexe» et impossible à conclure dans «des délais raisonnables», regrette le président de GM Europe Nick Reilly dans le communiqué. GM n'a plus les moyens financiers d'attendre et de porter à bout de bras Saab. La crise automobile a fait une nouvelle victime, cette fois européenne.
Spyker Cars était le dernier espoir de Saab à la suite de l’échec des négociations avec le constructeur suédois Koenigsegg. Après six mois de discussions, le groupe scandinave avait jeté l’éponge fin novembre, laissant le dossier Saab dans l’impasse. GM, qui cherchait un repreneur pour sa filiale depuis janvier 2008, s’était donné jusqu’à fin décembre pour décider s’il allait la céder ou la fermer.
L'entreprise suédoise, qui emploie près de 3 000 personnes, va ralentir progressivement sa production pour honorer ses derniers engagements et fabriquer un stock de pièces détachées pour le service après vente conforme à ses engagements auprès des propriétaires de ses véhicules, avant de s'éteindre en douceur. Il ne s'agit pas d'une faillite, précise General Motors.
«Pour maintenir son activité, Saab avait besoin d’une solution rapide», explique Nick Reilly. «Nous allons travailler en étroite collaboration avec Saab pour arrêter les activités de la société de façon ordonnée et responsable», a-t-il ajouté. L’objectif prioritaire de GM aujourd’hui est de « continuer à se réinventer », rappelle le communiqué. Le groupe a dû prendre des «décisions stratégiques difficiles, mais nécessaires» afin de pérenniser son avenir. Un avenir dont Saab ne fera pas partie.
Le gouvernement suédois s'est déclaré surpris et déplore la disparition de Saab. Il estime que General Motors aurait pu «faire bien plus» pour sauver la marque.
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Image de une: Le dernier modèle de Saab la 95 Johannes Eisele / Reuters