Le sommet de Copenhague, qui s'est ouvert le 7 décembre dans la capitale danoise, est aujourd'hui dans sa dernière journée. Il a été émaillé de tensions entre les différents acteurs, mais les conseillers des dirigeants ont travaillé cette nuit, lors d'une réunion à huis clos, sur un un projet de déclaration politique destiné à sortir les négociations climat de l’impasse. Projet qui doit être peaufiné ce vendredi 18 par les chefs d'Etat. L'ambiance du sommet, qui avait été très attendu, est pour l'instant à l'échec.
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12h45: le premier ministre du Lesotho, Pakalitha Bethuel Mosisili, a décrété, au nom des pays les plus pauvres, que «nous déclarer déçus serait peu dire, surtout après tant de discours et d'attentes.» «Mais nous n'avons pas perdu tout espoir, a-t-il ajouté (...) Nous avons pris acte des promesses faites de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et ces promesses vont dans le bon sens.»
12h30: Suivez les discours en direct. Barack Obama a déclaré que la réalité du changement climatique n'était pas en cause: «ce qui l'est c'est notre capacité à prendre une décision collective. Je crois que l'on peut agir avec courage et de façon décisive face à une menace commune. C'est pourquoi je suis venu aujourd'hui: non pour parler, mais pour agir.» Il a souligné que les Etats-Unis poursuivraient leur lutte contre les émissions de CO2 et pour des énergies propres, quoi qu'il arrive à Copenhague. Le président américain Barack Obama appelle ses homologues à conclure un accord pour lutter contre le réchauffement climatique, même s'il n'est «pas parfait». Mais derrière ce discours, selon le Guardian, rien ne montre qu'Obama soit tout à fait disposé à s'impliquer davantage.
-11h30: «Il y a beaucoup de tensions» mais «ça bouge un peu» a déclaré Nicolas Sarkozy. A l'issue de sa rencontre avec le président américain, Nicolas Sarkozy a déclaré à la presse que la Chine était responsable de l'impasse dans les négociations. Le ministre suédois de l'Environnement Andreas Carlgren, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a confirmé qu'un accord n'avait pas encore émergé en raison d'un conflit persistant entre pays riches et pays émergents. Il appartient désormais «aux dirigeants internationaux» de trouver un compromis, a souligné Andreas Carlgren.
-11h: Les pays les plus pauvres sont inquiets, rapporte l'AFP. LesMaldives ont ainsi déclaré: «Quelque soit le résultat, il semble mauvais pour nous», a expliqué un membre de la délégation des Maldives. Les petits Etats insulaires, menacés par la montée des océans, ont réclamé un objectif de limitation du réchauffement à 1,5°C, alors que l'on s'oriente vers le chiffre de 2°C. Au delà, il y aura «des millions de personnes souffrant de la faim, de maladies, des inondations et du manque d'eau», a dit Bruno Sekoli (Lesotho), au nom des pays les plus pauvres.
- 9h: Barack Obama vient d'arriver dans la capitale danoise, à l'issue de la réunion nocturne.
Selon le New York Times, le président américain devrait user à la fois «de ses muscles et de son charme» pour faire adopter un texte. «Le monde attend de lui qu'il apporte un succès crédible au processus».
Alors qu'Obama arrivait, un groupe restreint d'une trentaine de chefs d'Etat et de ministres - parmi lesquels les présidents français Nicolas Sarkozy et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva - ont repris leurs travaux pour peaufiner le projet de déclaration politique élaboré dans la nuit.
«Les choses se déroulent de manière plus positive que la nuit dernière», a déclaré vendredi matin à l'AFP la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
«Nous avons eu un dialogue très fructueux et constructif», avait expliqué, au milieu de la nuit, à l'issue d'une première réunion de travail, le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen. «On est encore loin du compte», avait-il cependant ajouté aussitôt.
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