Le site de micro-blogging Twitter semble avoir été victime d'une attaque vendredi 18 décembre au matin. Le site est resté totalement inaccessible pendant près de deux heures, avec un message de revendication d'une «cyber armée iranienne» apparaissant sur la page d'accueil.
«Les Etats-Unis pensent qu'ils contrôlent et gèrent Internet, mais ce n'est pas le cas, nous contrôlons et gérons Internet par notre puissance», pouvait-on y lire dans un anglais approximatif. Selon Le Figaro, «Twitter, dont tous les sites sont restés inaccessibles, n'a pour l'instant pas fourni d'explication sur la nature et l'importance de l'attaque. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour remplacer ainsi une page Internet, du piratage des serveurs du site jusqu'à la redirection de nom de domaine, moins grave.»
Twitter n'en est pas à sa première faille de sécurité, rapporte le site américain Techcrunch. Il y a deux mois, une erreur dans la configuration de leurs serveurs avait notamment révélé des informations internes sur le réseau. Certains espéraient qu'avec la nomination du nouveau dirigeant Dick Costolo et de plusieurs ingénieurs de haut niveau, y compris des experts en sécurité, les problèmes de la sorte allaient disparaître. Le site continue:
«On n'en sait pas beaucoup sur le groupe qui revendique la responsabilité de l'attaque, nous n'avons jamais entendu leur nom avant et ils ne sont pas sur les sites de sécurité et de hacking. Des groupes iraniens similaires étaient actifs pendant la campagne électorale de ce pays.»
Le site de micro-blogging avait joué un rôle important lors de l'élection présidentielle iranienne et le mouvement de protestation qui avait suivi (et qui existe toujours). Il avait notamment permis de suivre le déroulement des manifestations et des autres actions des opposants en direct. Les premières manifestations avaient ainsi été micro-blogguées en live bien avant que CNN — chaîne pourtant connue pour ses breaking news — ne s'y intéresse, déclenchant au passage la colère des utilisateurs iraniens.
En avril, Loïc Reichi revenait dans les colonnes de Slate sur le phénomène des hackers nationalistes, ces pirates virtuels qui entretiennent des relations troubles avec des Etats et qui sont de plus en plus politisés.
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Image de Une: Capture d'écran de lefigaro.fr