Le centre d'astrophysique Smithsonian de l'Université d'Harvard a annoncé la découverte d'une «super terre» en orbite autour d'un soleil de la catégorie dite naine rouge à 42 années lumières de notre planète.
Cette planète baptisée GJ1214b a un diamètre d'environ 2,7 fois celui de la terre, une masse de 6,6 fois celle de la terre et sa densité suggère qu'elle est constituée à 75% de glace et d’eau et que les 25% restant seraient du fer et de la silice. Les astronomes mettent en avant l'existence d'indices convergents prouvant l'existence d'une atmosphère gazeuse autour de la planète. C'est la première fois que la présence d'une atmosphère est décelée autour d'une super-terre.
L'annonce de la découverte a été faite par 17 astronomes dans un article publié dans la revue Nature du 16 décembre. GJ 1214b est la dernière d'environ 400 planètes découvertes jusqu'à aujourd'hui dont 28 sont considérées comme des «super terres».
Zachory Berta, une chercheuse du centre Smithsonian qui fait partie de l'équipe ayant découverte la planète en utilisant un réseau coordonné de huit télescopes, estime «qu'en dépit de sa température élevée, cela semble être une planète océan. Elle est plus petite, plus froide et plus semblable à la terre qu'aucune autre exoplanète découverte jusqu'à aujourd'hui».
GJ1214b orbite à peine à deux millions de kilomètres de son étoile contre 150 millions pour la Terre, et son année dure 38 heures terrestres.
Les astrophysiciens pensent qu'une atmosphère de 200 kilomètres d’épaisseur entoure la planète car elle occulte en partie les rayons de son étoile. «Cette atmosphère est bien plus épaisse que celle de la terre, aussi la forte pression et l’absence de lumière devraient empêcher toute forme de vie telle que nous la connaissons», explique David Charbonneau qui gère le réseau de huit télescopes ayant permis de détecter l'existence de l'exoplanète. L'exoplanète GJ1214b est la première occasion pour des chercheurs de se pencher sur une atmosphère nouvellement formée. S'il s'avère que la plupart des super-terres sont entourées d'une atmosphère semblable à celle de GJ1214b, il faudra conclure que ce type de planète est peu favorable au développement de la vie.
«Nous avons seulement étudié un petit nombre d'étoiles avant de trouver cette planète. Soit nous avons eu de la chance, soit les planètes sont très communes», souligne David Charbonneau.
[Lire l'article complet sur Wired News]
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Image de Une: Nature