Le 25 mai à Bruxelles, le président américain assistera à son premier sommet de l'OTAN, où vingt-huit chefs d'Etat de l'alliance seront présents. Etant donné que Donald Trump a fait plusieurs déclarations confuses sur l'OTAN (c'est «obsolète», puis «ce n'est plus obsolète» ) et qu'il agit de façon de plus en plus impétueuse à la Maison-Blanche, les organisateurs sont inquiets.
Pour se préparer, le magazine Foreign Policy raconte que l'alliance a recommandé aux chefs d'État de faire des discours qui durent entre deux et quatre minutes, selon plusieurs sources au sein de l'OTAN et de la diplomatie américaine.
«C'est un peu ridicule la façon dont ils se préparent pour gérer Trump, a dit une source à Foreign Policy. C'est comme s'ils se préparaient à gérer un enfant –quelqu'un de capricieux qui a une capacité de concentration très limitée, et qui ne connaît pas l'OTAN et ne s'intéresse pas aux questions de fond. Ils sont en train de paniquer.»
«Trop de discussions politiques pour Trump»
Les sommets de l'OTAN sont connus pour leurs longues discussions sérieuses et un peu ternes. Et Trump est connu pour son incapacité à écouter une discussion compliquée pendant longtemps.
Selon Jorge Benitez, un expert de l'OTAN pour un think tank de Washington, «même un bref sommet de l'OTAN est trop rigide, formel et contient trop de discussions politiques pour Trump.»
Cette année, les organisateurs ont aussi décidé de ne pas publier de déclaration formelle après le sommet. Certains ont dit à Foreign Policy que c'était juste parce que ce n'était pas nécessaire cette année, mais d'autres sources pensent que c'est parce que les organisateurs ont peur que Trump s'énerve contre la déclaration.
Les pays partenaires parleront contre-terrorisme et partage des cotisations à l'OTAN. Le président américain s'est plusieurs fois plaint que les États-Unis payaient trop par rapport aux autres, cette discussion pourrait devenir tendue.
L'autre motif d'inquiétude est que le président américain n'a pour l'instant nommé aucuns hauts-fonctionnaires aux postes diplomatiques se concentrant sur l'Europe. Il n'y a personne aujourd'hui au Pengatone ou aux affaires étrangères sur le sujet et Trump n'a pas non plus nommé de nouvel ambassadeur à l'OTAN.