Le gouvernement britannique examine «les façons de changer son système» après qu'un juge britannique eut émis un mandat d'arrêt contre l'ex-ministre israélienne des affaires étrangères Tzipi Livni, «pour éviter des cas similaires à l'avenir», a déclaré mardi 16 décembre le chef de la diplomatie britannique David Miliband. «La procédure par laquelle des mandats d'arrêts peuvent être requis et émis» sans en informer le parquet «est une particularité rare du système (légal) d'Angleterre et du Pays de Galles», a observé le ministre dans un communiqué.
Il a ajouté qu'Israël était «un partenaire stratégique et un ami proche de la Grande-Bretagne».
L'ex-ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Livni, a dû annuler la semaine dernière une visite à Londres après avoir été informée qu'elle était sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par un tribunal britannique à la suite d'une plainte pour son rôle durant l'opération militaire israélienne «plomb durci» dans la bande de Gaza il y a un an.
Israël a réagi avec indignation en avertissant que la Grande-Bretagne ne pourrait pas jouer de «rôle actif dans le processus de paix» au Proche-Orient si Londres ne prenait pas des mesures pour empêcher des hauts responsables israéliens d'être poursuivis «de façon abusive» par la justice britannique.
Cité par le Wall Street Journal, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou a réagi vivement dans un communiqué. «Nous n'accepterons pas une situation dans laquelle Ehud Olmert, Ehud Barak et Tzipi Livni sont mis en accusation. Nous n'accepterons pas que des soldats et des officiers de l'armée israélienne soient considérés comme des criminels de guerre pour avoir défendu leur pays. Nous rejetons totalement cette absurdité».
Le ministère israélien des Affaires étrangères a appelé Londres à agir «contre l'exploitation du système judiciaire britannique par des éléments anti-israéliens» et averti que toute tentative de poursuite de hauts dirigeants israéliens par la Grande-Bretagne compromettrait les relations entre les deux pays.
Mme Livni a pour sa part affirmé qu'elle assumait la «responsabilité des décisions prises au cours de cette opération qui a atteint ses objectifs, qui étaient de protéger la population du sud d'Israël et de rétablir le pouvoir de dissuasion» de l'État hébreu. «Israël devait faire ce qu'il fallait, condamnation ou pas, déclarations ou pas, mandats d'arrêt ou pas. C'est le rôle de ses dirigeants», a-t-elle ajouté.
Cet incident est le dernier en date d'une série de tentatives d'activistes palestiniens visant à arrêter des représentants israéliens. Ainsi, Ehud Barak, alors Ministre de la Défense, et Doron Almog, général à la retraite, ont fait l'objet du même type de procédure.
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Image de Une: Tzipi Livni Gil Cohen Magen/Reuters