Le photographe Mimi Mollica publie cette semaine ses photos dans Burn, magazine en ligne pour photographes émergents: sa série s'intitule «Terra Nostra». Retourné maintes et maintes fois en Sicile, sa terre natale, il raconte en images l'impact du crime organisé.
Il est loin d'être le premier à photographier la mafia, devenue un sujet éculé de photojournalisme. Elle est même devenue un objet de communication depuis qu'Oliviero Toscani, photographe et publicitaire, a utilisé l'une des photos de Letizia Battaglia, photo de scènes de crime de la mafia à Palerme, en 1976, pour une campagne des années 90. Difficile après ça de reprendre le crime organisé en photo. Et difficile de travailler dans l'ombre de Battaglia et de ses près de 600.000 images.
Mollica a pourtant réussi, révolutionnant la photo de la mafia, selon le Guardian, montrant que les photos du crime organisé n'ont pas besoin d'être sanglantes pour être réussies. Mollica regarde les choses de côté, en biais, plus mesuré, plus elliptique que Battaglia. Il y a aussi de l'humour dans ces postures parfois caricaturales, dans les armes qui dépassent des poches, dans les visages affables.
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Image de Une: Photo de Mollica, près d'un abribus vandalisé, Palerme.