Eriger un mur pour… protéger «le» mur. La ville de Berlin entend protéger les vestiges historiques du mur qui a coupé la ville en deux du vandalisme et des dégradations commises par les touristes. A l'été 2018, une rampe de protection serra installée. Les autorités locales ont décidé de construire ce nouveau mur de près d’un mètre de haut qui se trouvera à environ 85 cm des deux côtés du mur historique pour empêcher un accès direct. Des signes dans plusieurs langues interdisant aux visiteurs de peindre ou d’arracher des morceaux du mur seront affichés tout au long de la rampe.
Il s’agit de tenter sauver les vestiges du mur construit en 1961 par la République démocratique allemande (RDA, Allemagne de l'Est) pour diviser la ville de Berlin en deux et pour éviter la fuite de ses habitants vers l’ouest et la liberté. Pendant 28 ans la barrière de béton de 155 kilomètres encerclait Berlin-Ouest. Il n’en reste qu’une petite partie et il s’agit maintenant surtout de protéger la «East Side Gallery», une partie couverte de peintures murales datant de 1990, dans les mois qui ont suivi l’effondrement du mur en novembre 1989.
En tout 119 artistes ont peint le mur sur près de 1,3 km et cette partie n’a pas été détruite car elle a été classée en 1991 même si plusieurs projets immobiliers l’ont menacé. Elle attire près de 3,5 millions de touristes par an et ce sont eux qui représentent une menace. Car le mur est victime de vandalisme, de graffitis qui recouvrent les œuvres et de destruction par ceux, nombreux, qui veulent absolument repartir en emportant un souvenir et un morceau du mur…
Ce n'est pas la première tentative pour sauver la «East Side Gallery». Elle a été déjà repeinte par les artistes originaux en 2009 et a même été nettoyée et réparée en 2015. Mais cela n’a pas suffit. C'est sans doute sa dernière chance.