France / Monde

Le «risque politique» de l'élection présidentielle inquiète les assureurs

Temps de lecture : 2 min

Selon des spécialistes du secteur, le «risque politique» est devenu une cause majeure de préoccupation

THOMAS COEX / AFP.
THOMAS COEX / AFP.

Faut-il s'assurer contre le populisme et l'atmosphère de fin de régime qui accompagne l'élection présidentielle française? Le site Bloomberg qui a interrogé des responsables de sociétés d’assurance écrit que le «risque politique» fait partie des principales sources de préoccupation du secteur, dans le contexte de la montée du «populisme» européen et de la défiance croissante envers les régimes politiques démocratiques. Un rapport publié en août 2016 par KPMG a estimé que le marché du risque politique représenterait 10 milliards de dollars en 2018, soit 2 milliards de plus qu’en 2015.

Le rapport indiquait notamment:

«L'environnement macro-économique stimulant [sic], les récentes attaques terroristes en France, en Belgique et dans d'autres pays, l'augmentation des cyberattaques et, dernier élément mais non le moindre, l'incertitude politique causée par le récent référendum sur l'UE témoignent d'un fossé important entre la demande et l'offre [de services d'assurance] et du besoin de solutions d'assurance appropriées.»

L’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, le Brexit et une possible aggravation de l’instabilité politique au sein de l’Union européenne nourrisent ce niveau élevé d’inquiétude, en combinaison avec les menaces terroristes et de cybersécurité, poursuit Bloomberg. Des événements en partie liés dans la mesure où les mouvements populistes bénéficient du soutien de certains groupes de hackers et que leur cause a motivé des cyberattaques en France, en Italie et aux Etats-Unis.

Si le score de Marine Le Pen est actuellement en tête de ces préoccupations, sa probable défaite ne devrait pas atténuer le niveau d'alerte, car la tendance s’est installée durablement selon un responsable de l’entreprise d’analyse de marché Eurasia Group. Le niveau important de défiance, en particulier chez les jeunes générations, vis à vis du système traditionnel des partis politiques et même du régime démocratique, nourrirait cette instabilité désormais «structurelle» du monde occidental.

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