Pour le parti socialiste, qui était regroupé samedi 12 décembre à Tours en vue des élections régionales de mars 2010, ce scrutin doit être une première étape vers le départ de Nicolas Sarkozy de l'Elysée.
Martine Aubry, secrétaire générale du parti socialiste, espère réaliser un coup électoral en infligeant une défaite à la droite et ainsi placer le parti sur une dynamique positive pour la présidentielle de 2012.
«Son départ à lui, Nicolas Sarkozy, il commence et il se prépare aux régionales», a-t-elle déclaré.
Devant 700 délégués, cadres du parti et militants réunis au Parc des expositions de Tours, elle a défendu la gestion des régions socialistes, dont l'UMP a fait un angle d'attaque privilégié.
Le programme du premier parti d'opposition, qui était au menu du jour, privilégie un positionnement à gauche. L'emploi et la formation des jeunes en sont les principales priorités. Dans Le Monde, Jean-Louis Normand souligne:
En plein sommet mondial de Copenhague sur le climat, le "contrat socialiste pour nos régions" évoque certes son engagement en faveur de la "social-écologie", mais il privilégie les territoires traditionnels de la gauche.
Les valeurs de gauche ont été opposées à celles de la majorité. Martine Aubry a ainsi opposé les enjeux économiques et sociaux défendus par son parti aux débats sur l'identité nationale ou aux questions d'immigration et d'insécurité, sur lesquelles s'appuie selon elle la majorité présidentielle.
«Ils vont nous parler des trois I: identité, insécurité, immigration. Nous, nous allons parler des trois E: emploi, économie et environnement», a-t-elle plaidé.
Martine Aubry espère une large victoire: «Nous pouvons gagner [toutes les régions]!» s'est-elle exclamée.
(photo: Martine Aubry à Lille le 20 novembre 2008, Reuters, Pascal Rossignol)
