CONTENU PARTENAIRE - L’actualité de la semaine sur Twitter a accordé moins de place à la campagne présidentielle reléguée derrière les attaques terroriste et chimique.
Quelques jours seulement après l’attentat de Londres, une explosion meurtrière a eu lieu le 3 avril dans le métro de «la magnifique ville de Saint-Pétersbourg» laissant une fois encore la twittosphère sous le choc. «Saint-Petersbourg ma belle. Pourquoi s'est-on attaqué à toi?» questionnent ceux qui s’associent à la douleur de la ville «blessée par la folie du fanatisme».
Et toujours le sentiment d’être dans une dynamique meurtrière sans fin. Beaucoup de twittos en sont persuadés, le Président russe Vladimir Poutine ne «se contentera pas d'éteindre les lumières de la Place Rouge pour condamner l'attentat». D'autres s'inquiètent des appels à «la vengeance impitoyable de Poutine! Comme si le monde attend un messie contre le terrorisme».
Quelques-uns établissent un parallèle avec les attaques terroristes ayant ciblé la France et interpellent les responsables politiques français. «Pourquoi la Tour Eiffel n'a t'elle pas été illuminée aux couleurs russes après ce lâche acte terroriste?». Les internautes demandent si «on est en rupture de stock d'ampoules bleues, blanches et rouges à la Tour Eiffel?».
Le sarcasme domine également à propos de l’aide offerte par François Hollande qui «propose l'assistance de la France. Quelle arrogance... Comme si les Russes avaient besoin de nous». Marine Le Pen n’est guère épargnée et on pointe ironiquement qu’elle «ne rend pas responsable Poutine comme elle le fit et continue de le faire avec Hollande et Merkel».
Les hashtags post-attentats tels que #PrayForSaintPetersburg et #PrayForRussia, portent le sceau de la banalité, «c'est ça qui fait flipper...». À l’émotion trop souvent exprimée et vécue comme inefficace succède une demande d’action. Collective. «Le terrorisme n'a peur de personne, même pas de Poutine ou de Trump. La solution est collective».
Et sont venues rapidement s’ajouter cette semaine des images auxquelles on ne peut s’habituer. Elles proviennent une fois encore de Syrie. Une attaque au gaz toxique a tué le 4 avril 100 personnes à Khan Cheikhoun, une ville du nord-ouest du pays aux mains des rebelles.
Les reproches s’adressent à l’ensemble de la communauté internationale. On lui demande ce qu’elle attend pour «enfin réagir et prendre ses responsabilités face aux massacres perpétrés par B.el A en Syrie?». Désabusés, certains avancent qu’elle «cherche toujours à localiser la Syrie». Cette impuissance est considérée comme le «fail le plus honteux de la communauté internationale sur cette dernière décennie».
Dans ce contexte, le débat télévisé à onze du 4 avril a semblé petit, centré sur des broutilles. «Misère de ce débat: on aura entendu 30 fois "Lafarge" et quasi jamais "Syrie", "Assad" ou "Poutine". La France et son nombril».
Le candidat du NPA Philippe Poutou s’est clairement distingué, avec «une attaque au bazooka». «Pas de cravate, pas de costume mais du courage pour tacler et balancer la vérité sur les politiques corrompus».
Quant à ceux qui taxent ce candidat d’irrespect, on leur rétorque que «l'irrespect c'est ceux mis en examen qui se battent pour l'immunité on se croit dans #KohLanta avec cette présidentielle». Philippe Poutou n’a pourtant pas soulevé l’unanimité. Qu’il soit «plébiscité par les médias pour faire le buzz!! il ne grandit pas les ouvriers ».
Les considérations pratiques ont parfois pris le pas sur le contenu: «Débat aussi long qu'une épreuve de philo. Mais moins palpitant hélas». Finalement, de nombreux internautes se sont lassés: «Je vais faire #LeGrandDebat avec mon oreiller... j'attaque à 5h30 mesdames & messieurs les politiques».