La victoire du non lors de la récente votation pour l'autorisation des minarets en Suisse pourrait laisser croire à une apparition soudaine d'un sentiment islamophobe chez les helvètes.
Or, selon l'Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) basé à Genève, des données tirées du dernier recensement national qui date de 2000, montre que la discrimination à l'encontre des musulman n'est pas une nouveauté.
Ces données montrent que la religion musulmane peut se révéler être un facteur discriminant notamment sur le marché du travail. Selon une étude réalisée par l'IHEID, les musulmans de Suisse ont plus de chance d'être au chômage que les autres. Par exemple, un migrant africain et musulman a, à compétences égales, 12% de chances de moins qu'un Suisse d'avoir un emploi. Un migrant africain mais non musulman, lui, aura 6% de chance de moins qu'un Suisse de trouver un emploi. L'étude conclut alors que les musulmans pourraient souffrir d'une forme de discrimination à l'embauche qui ne se confond pas avec la discrimination que subissent les étrangers, mais qui se superpose à celle-ci.
«Ces handicaps ne s'expliquent donc pas par des différences du niveau d'éducation du migrant considéré, puisque l'analyse prend en compte un grand nombre de facteurs observables» ajoute par ailleurs l'IHEID.
[Lire l'article complet sur le Temps]
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Image de Une: minaret, Sebastia Giralt via Flickr