En Asie, la presse essaye globalement de montrer que les dirigeants des puissances émergentes ont pris la mesure de la réalité du changement climatique et l'importance du Sommet de Copenhague.
Plus grand pollueur de la planète, la Chine devrait attirer tous les regards. D'autant que la presse craint une certaine résistance et opposition des Chinois pendant le sommet. Si la plupart des journaux est pessimiste sur l'implication de la Chine, le China Daily (cité sur le site de RFI) ne voit qu'un ciel sans nuage : «Ban Ki-moon est optimiste sur les chances de parvenir à un accord que tous les participants signeront». Et d'ajouter : «Tous les chefs d'Etat et de gouvernement ont le même objectif : prévenir le réchauffement de la planète. Nous avons tous le même objectif politique»
«Tout dépend de la Chine et des Etats-Unis», souligne le quotidien italien La Repubblica. «Jusqu'à aujourd'hui, l'Europe est allée dans la direction des énergies propres; le Japon, surtout avec son nouveau gouvernement, suit le même chemin; des pays comme le Brésil ont fait d'importantes ouvertures. Il s'agit désormais d'attendre Washington et Pékin.»
Les voisins indiens eux ont l'air de prendre la mesure du débat et prendre conscience des enjeux du sommet. Ce matin le Times of India titrait sur les nombreux dangers insoupçonnés du réchauffement climatique. Mais le gouvernement indien reste très frileux sur le sujet. L'Hindustan Times explique dans un article intitulé «L'Inde lutte pour faire face au changement climatique» que le dilemme du pays réside dans son extrême pauvreté et dans le nombre de problèmes domestiques qu'il doit affronter avant de se lancer dans la lutte contre le réchauffement. Depuis des années, le gouvernement rechigne à appliquer une politique de quotas d'émission de CO2, arguant que sa croissance économique en serait freinée. Le sujet fait toujours débat en Inde.
En Europe les questions et les doutes fusent
Une revue de presse de la BBC News montre que les journaux européens expriment des opinions divergentes sur le sommet. Un éditorial du Times anglais explique qu'aucun accord légal contraignant ne sera pas atteint, mais qu'un engagement commun des pays riches peut être fait. Un article danois se demande dans quelle mesure la conclusion du sommet pourra être traduit en actions concrète sur la planète. En Espagne, on s'enquiert davantage de l'importance de la présence du président américain Barack Obama au sommet. Un article d'El Mundo explique qu'il se doit d'être là le dernier jour du sommet - celui où une déclaration majeure risque d'être adoptée. Pour le quotidien espagnol, la présence de Barack Obama dissiperait tous les doutes sur le réchauffement climatique.
Du côté de presse britannique, le ton n'est pas des plus optimistes. Le Telegraph rapporte les propos de Ed Miliband. Le secrétaire d'Etat à l'énergie se dit sceptique sur la réussite du sommet de Copenhague et explique qu'il y a encore «un long chemin à parcourir» dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour lui c'est un immense défi que de convaincre tout le monde de l'importance du sommet. «Les scientifiques doivent redoubler d'efforts pour persuader la planète» explique-t-il.
[Lire les articles complets sur BBC News et RFI]
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Image de Une: Banquise dans l'Atlantique Nord. Wikimedia Commons.