Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva, a estimé que Greenpeace «se trompe de bataille» après l'évacuation d'un militant de l'ONG qui s'était enchaîné sur une voie ferrée pour empêcher l'arrivée d'un train transportant de l'uranium.
Yannick Rousselet, qui s'était enchaîné la veille au soir, a été délogé par les forces de l'ordre et évacué à l'aube lundi 7 décembre après l'intervention d'une trentaine de policiers et gendarmes mobiles. Il avait «les deux bras placés dans un manchon rigide passant sous les rails».
«Le nucléaire, ça ne fait pas de CO2. C'est vraiment une façon de faire moins de changement climatique. Ils auraient pu aller s'enchaîner dans beaucoup d'endroits avec infiniment beaucoup plus d'efficacité. C'est d'un classique abouti», a estimé la présidente du groupe nucléaire Français. «De la part de Greenpeace, c'est la démonstration qu'il se trompe de bataille», a-t-elle ajouté.
«Greenpeace réclame un moratoire sur les exportations en direction de la Russie, dans l'attente des résultats d'une enquête commanditée par le ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, rapporte le Télégramme. Des conteneurs de déchets doivent être transbordés ce lundi sur un navire qui les acheminera en Russie.»
Greenpeace explique sur son site Internet:
Nous sommes d'autant plus déterminés à bloquer ce trafic que nous avons pris connaissance d'un rapport du « Service de défense de sécurité et d'intelligence économique », qui a été rédigé à la demande du Haut comité sur la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire . Selon ce rapport officiel, depuis 2006, 33 000 tonnes d'uranium ont été exportés vers la Russie (dont 23 540 tonnes d'uranium appauvri) et seulement 3 090 tonnes ont été réexpédiées en France ! Les déchets nucléaires sont bel et bien abandonnés en Russie !
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Image de une: Anne Lauvergeon, Nicolas Sarkozy, et Henri Proglio, en juillet 2009 à l'Elysée. REUTERS