Le négociateur en chef saoudien sur le climat affirme que l'affaire des emails de l'université d'East Anglia montre que le réchauffement climatique n'est pas la conséquence directe de l'action de l'Homme. Mohammad Al-Sabban a declaré à BBC News que l'affaire allait avoir «un impact énorme» sur le sommet de Copenhague sur le climat, et que certains pays pourraient refuser de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Selon lui, les Nations Unies devraient mener une enquête approfondie autour de l'affaire. D'autres scientifiques pensent au contraire que les emails volés à l'unité de recherche climatique de l'université d'East Anglia, qui publie des données de référence sur les températures mondiales, ne remettent pas en cause le rôle de l'Homme dans le réchauffement climatique.
L'affaire, qui a fait relativement peu de bruit en France mais qui a été largement couverte dans d'autres pays, où on l'a nommée le «Climategate», n'avait jusqu'ici pas été considérée comme pouvant influer sur les négociations à Copenhague. Mais selon Al-Sabbam, «il semble, d'après les détails du scandale, qu'il n'y a aucun lien entre l'activité humaine et le changement climatique.» Or l'Arabie Saoudite est un membre influent du bloc composé de la Chine et des pays en développement, autrement dit les pays moins enthousiastes à fixer des objectifs chiffrés.
L'affaire des emails n'est pas la seule chose qui menace le sommet de Copenhague. Dans une interview au Guardian, le scientifique qui avait réussi à faire prendre conscience au monde entier des dangers du réchauffement climatique affirme qu'il faut que le sommet de Copenhague échoue, pour le bien de la planète et des générations futures.
James Hansen a confié: «Si les gens considèrent que la voie actuelle est la bonne, alors je préfèrerais que cela ne se passe pas, parce qu'on va droit à la catastrophe. L'approche entière est si fondamentalement mauvaise qu'il serait mieux de reconsidérer la situation. Si on refait comme avec Kyoto, les gens vont passer des années à essayer de déterminer ce que cela signifie exactement.»
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Image de une: au Paraguay, à la frontière avec l'Argentine, le 2 novembre. Les inondations, comme celle de la rivière Parana, seront plus fréquentes à cause du réchauffement. REUTERS