Un américain sur cinq est aujourd'hui au chômage ou sous-employé. Une famille sur neuf n'arrive pas à s'acquitter des paiements enregistrés par ses cartes bancaires. Une hypothèque sur huit est prise en défaut. Un américain sur huit se nourrit à l'aide de bons publics de nourriture («food stamps»).
La reprise saluée par les banquiers de Wall Street a laissé les familles de la classe moyenne sur le carreau. Les périodes fastes de l'économie américaine ne le sont plus assez pour que les ménages fassent des réserves leur permettant de surmonter la crise. Ainsi le boom des années 2000 a-t-il engendré une augmentation de seulement 1,6% du revenu moyen des familles, alors que la période de prospérité des années 60 avait fait bondir de 33% le revenu moyen.
Cette crise de la classe moyenne a commencé il y a plus d'une génération, les revenus moyens stagnant depuis les années 70, tandis que les dépenses de base ne cessent d'augmenter. Exemple: au début des années 2000, les familles dépensaient en moyenne deux fois plus sur leurs prêts immobiliers que leurs parents, pour une maison plus grande de 10% seulement, et ayant 25 ans de plus.
Le contraste avec Wall Street est saisissant: les services financiers liés à la consommation ont été une véritable mine d'or. Les cadres de très haut niveau, les banquiers, qui se sont tournés vers Washington dès le début de la crise, non seulement ont conservé leur poste, mais peuvent en plus se reposer sur les bonus et salaires mirobolants accumulés depuis des années.
[Lire l'article complet sur le Huffintgon Post]
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Image de une: famille américaine moyenne par austinvan via Flickr