Les Suisses se sont exprimés. Ils ne veulent plus de minarets chez eux. Le vote a déjà fait l'objet de polémiques, aujourd'hui il est gênant sur le plan diplomatique.
Ce matin à Bruxelles, la ministre suisse de la justice, Eveline Widmer-Schlumpf a été prise à partie sur le sujet lors d'une réunion. Elle a du se défendre tant bien que mal et répondre aux accusations: «Ma priorité sera d'expliquer que cette votation n'est pas contre la liberté de religion, mais contre les minarets dans les lieux de culte».
Pour beaucoup le vote suisse se heurte à une réalité politique: les Helvètes viennent de raviver l'eternelle querelle sur l'Islam en Europe. Le vote ne serait que le reflet d'une montée de l'extrémisme antimusulman.
Le «sectarisme suisse» devrait donc se traduire diplomatiquement. Les relations avec l'Europe et les pays musulmans vont certainement en pâtir. Pour l'association Bringing the Gulfe:
Voir la Suisse, traditionnellement considérée comme un havre de pays par les élites du Golfe persique, voter de type d'interdiction est un développement très négatif
Le peu de réactions des politiques européens de haut rang montre à quel point ils craignent que si un même vote était proposé dans leur pays, le résultat pourrait être le même, selon Le Temps. Plusieurs leaders populistes, comme le néerlandais Geert Wilders, réclament d'ailleurs à leur tour un referundim sur le sujet.
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Image de Une: Le minaret de Serrières, à l'Ouest de Neuchâtel, Suisse. Charles Bösiger/Wikimedia Creative Commons