Le président de la cour d'assises chargée de juger Jean-Pierre Treiber pour l'assassinat de Géraldine Giraud et Katia Lherbier, en avril prochain, à Auxerre (Yonne), a ordonné un «supplément d'information», confié aux enquêteurs de la police judiciaire (PJ) selon les informations du Parisien.
«Ces nouvelles investigations ne visent pas à reprendre l'ensemble des cinq années d'instruction, mais à procéder à des vérifications complémentaires jugées nécessaires» précise le quotidien. La décision, inattendue, est notamment motivée par le témoignage d'un ancien codétenu de Jean-Pierre Treiber à la prison d'Auxerre. Cet homme avait affirmé en décembre dans la presse locale que Treiber lui avait confié qu'il connaissait la tante de Géraldine Giraud, Marie-Christine Van Kempen. Or, celle-ci, d'abord soupçonnée d'avoir commandité le double meurtre, avait été mise en examen et écrouée en novembre 2005, avant d'être blanchie fin 2008. Non-lieu confirmé en février 2009.
Jusqu'à présent aussi bien l'ancien garde-chasse que Marie-Christine Van Kempen ont toujours nié s'être jamais rencontrés. Un témoignage que le président de la cour d'assises a donc décidé de prendre en compte.
«Depuis son renvoi devant la cour d'assises, Jean-Pierre Treiber est le seul accusé de la mort de Géraldine Giraud et de Katia Lherbier, dont les cadavres ont été retrouvés fin 2004 dans son jardin à Villeneuve-sur-Yonne» rappelle Le Figaro. L'ancien garde-chasse n'a cessé de clamer son innocence. Les autopsies des deux victimes ont révélé qu'elles étaient mortes empoisonnées par un gaz mortel, utilisé par les chasseurs contre les renards avant son interdiction, la chloropicrine. Un produit que connaissait Jean-Pierre Treiber, de par ancien garde-chasse. Treiber a également utilisé les cartes bancaires des jeunes femmes, qui s'étaient rencontrées chez Marie-Christine Van Kempen en 2004.
Le procès de Jean-Pierre Treiber, retrouvé le 20 novembre dernier après 74 jours de cavale, devrait s'ouvrir en avril prochain.
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