Depuis le 20 janvier, Donald Trump est en possession des codes nucléaires, et pendant tous ses déplacements, il sera accompagné d'un dispositif lui permettant d'ordonner des frappes à distance. Étant donné le tempérament irritable et instable du nouveau président américain, qui pousse régulièrement des coups de gueule sur Twitter, beaucoup de gens sont inquiets pour l'avenir de la planète. D'autant plus que Trump a fait des déclarations inquiétantes sur le sujet pendant sa campagne, comme cette phrase, deux jours avant Noël: «Faisons une course aux armements ! Nous les surclasserons à chaque passe et nous leur survivrons.»
Juste avant l'investiture du 45e président, le maire d'Hiroshima de 1999 à 2011, Tadatoshi Akiba, a invité Trump à venir dialoguer avec les rescapés des bombardements, rapporte le Washington Post. Akiba précise que si le président américain n'a pas le temps de faire le déplacement au Japon, il pourrait facilement rencontrer des rescapés vivant actuellement aux États-Unis:
«Ils pourront vous parler en anglais de leurs expériences déchirantes, et vous donner un message d'espoir pour l'avenir. Je recommande que vous preniez l'initiative de les rencontrer car je pense que cette rencontre pourrait vous faire chager d'avis à propos de la guerre et du sens de la survie.»
L'équipe de la Maison-Blanche n'a pour l'instant pas répondu à cette lettre.
«Qu'il pense à l'humanité toute entière»
De nombreux autres Japonais qui militent pour l'éradication des armes nucléaires ont aussi partagé leur inquiétude. Sunao Tsuboi, le président de la confédération des victimes des bombes A et H, a évoqué sa réaction au discours d'investiture de Trump:
«Il a seulement parlé de l'Amérique d'abord, je voudrais qu'il pense à l'humanité entière.»
Deux jours après l'élection de Trump en novembre, les maires d'Hiroshima et de Nagasaki, où les bombardements atomiques ont fait environ deux cent mille morts en 1945, avaient déjà officiellement invité le nouveau président à venir leur rendre visite sur place. Dans un communiqué, le maire de Nagasaki avait dit qu'il souhaitait que Trump «voit de ses propres yeux, écoute avec ses propres oreilles et ressente dans son coeur ce qui est arrivé sous le champignon atomique».