Quelqu’un qui jure beaucoup serait-il jugé plus honnête que les autres? C’est la question à laquelle tente de répondre une étude, relayée par Mashable.
«Nous avons trouvé une relation cohérente entre les jurons et l’honnêteté, avancent ainsi les chercheurs. La vulgarité est associée à un moindre degré de mensonges au niveau individuel, et à une plus grande intégrité au niveau de la société.»
L’étude, appelée Frankly, We Don't Give A Damn, s’est divisée en trois parties. D’abord, 276 participants ont été réunis dans une pièce, et ont dû dire s’ils juraient souvent, et s’ils se considéraient comme honnêtes. Les profils et statuts de 74.000 utilisateurs de Facebook ont ensuite été analysés, avant que les chercheurs ne se penchent sur le cas des États-Unis en tant que nation. Les résultats sont concluants, mais les chercheurs précisent:
«Dans notre article, l’honnêteté signifie l’expression authentique du soi, dans les interactions avec autrui. […] Nos conclusions ne doivent pas être interprétées comme affirmant que plus une personne est vulgaire, plus elle aura des comportements éthiques, sérieux ou moraux.»
L'une des nombreuses compilations d'insultes de Trump se trouvant sur Youtube
De quoi sans doute aider à expliquer la victoire de Donald Trump sur Hillary Clinton, lors de l'élection présidentielle américaine. Le candidat républicain s'est démarqué grâce à son franc-parler, jusqu'à l'insulte. Gregory Guy, professeur de linguistique à l’université de New York, n’a pas pris part à l’étude mais note à ce propos:
«L’idée que les gens interprètent le juron comme une marque de véracité est quelque chose que je trouve assez convaincant. […] On l’a vu avec Trump, qui dit des choses outrageuses. […] Les électeurs pensent que c’est là un facteur d’authenticité.»