Manuel Valls a soutenu mercredi 25 novembre Julien Dray, se déclarant opposé à la décision des responsables socialistes du département de l'Essonne de conditionner la candidature du député de l'Essonne au classement sans suite du dossier ouvert par le parquet de Paris à propos de mouvements de fonds suspects sur ses comptes bancaires.
«Je crois à la présomption d'innocence et donc Julien Dray aurait dû être le candidat tête de liste dans l'Essonne, a déclaré Manuel Valls, député maire d'Evry, dans l'Essonne, sur Europe 1. Il est conseiller régional sortant, il a fait un formidable boulot à la région. Il se défend et il attend maintenant une décision de justice», a-t-il ajouté.
Un juste retour d'ascenseur entre les deux collègues de l'Essonne? En juillet, c'était Julien Dray qui avait pris la défense de Manuel Valls. Ce dernier venait de recevoir une lettre très directe de Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, lui demandant de cesser ses attaques contre son propre parti. Julien Dray avait alors écrit sur son blog à propos de la publicité faite autour de la lettre: «Drôle de pratique, vraiment, alors que l'on nous avait pourtant expliqué en long, en large et en travers, lors du congrès, que «le linge sale se lave en famille», même pour une affaire aussi grave qu'un vote douteux».
L'enquête préliminaire impliquant Julien Dray porte sur des mouvements de fonds suspects entre 2006 et 2008 en sa faveur, pour un montant de 351.027 euros. Ils pourraient provenir d'associations dont le député est proche, notamment les Parrains de SOS Racisme et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl). Dominique Sopo, le président de SOS-Racisme, et cinq autres dirigeants de l'association avaient été placés en garde à vue en juin dans le cadre de l'enquête.
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Image de Une: Rose, Parvin ( Internet Problem ), Flickr, CC