La ville de Footscray est une banlieue de Melbourne à forte population immigrée qui est récemment devenue branchée. La gentrification, qui a apporté son lot d'établissements fréquentés par les nouveaux arrivants, ne plaît pas à tout le monde. Le 1er janvier, un restaurant de burgers (dont la déco est inspirée par des jeux vidéo rétro) a eu toutes ses vitres brisées et a été couvert de graffitis, dont ce message: «Allez vous faire foutre, connards de hipsters.»
Vandalism at 8bit, Footscray, New Year's Day 2017.#footscray #melbourne #8bit #hipster #gentrification pic.twitter.com/NPMbutSBMv
— Gentrifootscray (@gentrifootscray) January 1, 2017
Le propriétaire de l'établissement a pourtant expliqué à la presse:
«Tout ceux qui me connaissent savent bien que je ne suis pas du tout un hipster.»
Le système de vidéosurveillance du restaurant a révélé que les assaillants étaient une femme et un homme (portant une capuche), et qu'ils étaient armées d'un lance-pierres.
Le journal The Age parle à ce sujet de véritable «guerre contre les hipsters». En effet, 8bit Burger n'est pas le premier établissement à avoir été visé. Le restaurant barbecue Up in Smoke (avec sa vaste sélection de bières artisanales) a aussi été couvert d'insultes anti-hipsters. Il y a deux ans, des affiches anti-gentrification étaient apparues sur la devanture du bar Littlefoot et la serrure remplie de glue. Les attaques ont cessé lorsque les propriétaires ont affiché une lettre expliquant qu'ils vivaient dans la ville depuis huit ans, qu'ils étaient locataires et envoyaient leur enfant à l'école publique du coin.
Brunswick, une autre banlieue de la ville, a également été touchée par ce genre de graffitis:
«Les connards de hipster ne font rien de leur vie.»
Mais jusqu'à présent, un des plus impressionnants mouvements de rejet des hipsters a eu lieu à Londres en 2015, lorsqu'une centaine de manifestants ont attaqué un bar à céréales dans le quartier de Shoreditch. Sur la page Facebook des militants, on pouvait lire la revendication suivante:
«Nous voulons des logements abordables. Nous ne voulons pas de bars à gin éphémères, ni de pains à burgers briochés. Nous voulons un sens de communauté.»