Goldman Sachs commençait à sérieusement agacer le petit monde de Wall Street. Non contente d'avoir été l'une des seules banques à sortir plus forte de la crise, la firme américaine se prenait pour Dieu en personne il y a dix jours dans la bouche de son PDG Lloyd Blankfein. La petite phrase a déclenché les foudres de l'opinion, le magazine Rolling Stones menant la charge.
Pour se racheter une conduite, Goldman Sachs vient d'annoncer qu'elle mettait 500 millions de dollars sur la table pour aider des petites entreprises à surmonter la récession. Faisant preuve d'une humilité toute neuve, la célèbre banque d'investissement reconnaît également qu'elle a pu faire des erreurs par le passé et s'en excuse.
Ces indulgences d'un nouveau genre seront supervisées par le plus grand actionnaire de Goldman Sachs et prophète de la finance mondiale, Warren Buffet. La banque utilisera les 500 millions pour proposer des formations, du coaching et des capitaux à 10.000 petites et moyennes entreprises.
Goldman Sachs — surnommée «Goldmine Sachs», «mine d'or Sachs» — a insisté mardi sur le fait que cette œuvre de charité n'était pas motivée par l'état catastrophique de son image. En octobre, la banque avait annoncé qu'elle doublait la dotation de sa fondation pour l'éducation en l'augmentant de 200 millions, mais cette mesure s'était retournée contre elle: la banque a été accusée de vouloir acheter le silence de l'opinion publique.
Lundi, 200 manifestants ont marché vers les bureaux de Goldman pour protester contre les bonus (au total plusieurs milliards de dollars), qu'elle devrait verser cette année.
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Image de une: la tour de Goldman Sachs surplombant la baie de Manhattan par laverrue via Flickr