Attention, les baby-boomers deviennent des papy-boomers: les premiers enfants nés après-guerre ont 60 ans et ils sont nombreux. Le vieillissement de la population, ralenti depuis quelques années, reprend son cours et va s'accélérer pendant les trente prochaines années. La Croix se propose d'étudier l'impact de ce vieillissement sur les différentes générations.
Mais qu'on ne s'y méprenne pas, la vieillesse d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle d'hier. Pour Gilles Pison, démographe à l'Institut Nationale d'Etude Démographique: «on vit plus vieux et on vit mieux». La vieillesse ne doit plus être appréhendée de manière négative: l'espérance de vie s'est allongée, comme le nombre d'années que l'on passe en bonne santé. On devient dépendant beaucoup plus tardivement qu'avant.
«Puisque l'âge auquel on entre en mauvaise santé a reculé de dix ans en quelques décennies, il faudrait comparer les plus de 70 ans d'aujourd'hui avec les plus de 60 ans d'hier».
Les trois catégories aujourd'hui bien distinctes entre jeunes de moins de 20 ans, adultes actifs et personnes âgées inactives, vont être de moins en moins pertinentes. La jeunesse dure plus longtemps, à cause de l'allongement des études, et l'âge de la retraite a reculé.
«Il faudra sortir de cette vision de la vie saucissonnée en trois périodes et imaginer de nouvelles manières de vivre, mélangeant activités professionnelles, formations et loisirs en fin d'existence»
Et se pose le problème de la possible concurrence entre les générations. Les papy-boomers pourraient marcher sur les plates-bandes des jeunes sur le marché de l'emploi. Renouvellement des conflits générationnels? Cela n'est pas si sûr. Il semblerait plus simplement que la société ait précarisé les jeunes au profit des personnes âgées.
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