Julian Casablancas reste l'icône rock du moment. Au moins pour Les Inrocks à qui l'ancien leader des Strokes a accordé une longue interview, à l'occasion de la sortie de son premier album solo, «Phrazes for the Young» [lien Spotify]. L'ancien leader du groupe new-yorkais qui redonna au rock ses lettres d'or au début des années 2000 après le vide abyssal causé par la mort soudaine de Kurt Cobain en 1994 est le troisième membre des Strokes à tenter l'aventure en solo.
Une démarche provoquée par le lent délitement du groupe au cours des dernières années: «Les mecs ne se rendaient pas compte de le manière dont je me battais pour le groupe, de tout ce que je donnais pour lui, Ils avaient l'impression que j'étais juste très exigeant, et ils ont fini, globalement, par abdiquer et fermer leur gueule».
«J'ai récemment commencé à comprendre que je vieillissais. Je ne me sens pas vieux, mais j'ai l'impression que je dois commencer à penser à ça, au fait de prendre de l'âge, de vieillir», lâche Casablancas lorsqu'il aborde les raisons qui l' ont amené à bosser sur son premier album solo. Pour le chanteur aux cheveux gras, cet album est une manière dépasser «le regret que personne ne (lui) ait dit certaines choses quand (il) avait 16 ans». Epoque où le jeune Casablancas se retrouve seul sans l'ombre d'un parent pour lui apprendre la vie, loin de tout, exilé dans un internat en Suisse. L'histoire d'un gosse de riches un peu perdu.
Aujourd'hui, alors que Casablancas remonte sur scène en solitaire, le groupe, lui, s'est remis à travailler ensemble si l'on en croit le chanteur. Une bonne chose selon Casablancas qui, tranquillement, résume l'œuvre, encore en cours donc, des Strokes: «On a vendu pas mal de disques (...) nous avons atteint la taille la plus grosse qu'on puisse atteindre tout en restant plus ou moins souterrain».
Le premier opus du Julian Casblancas n'est dans les bacs depuis le 2 novembre dernier que déjà, les groupies font leurs shows sur Internet en reprenant les nouveaux titres du chanteur. Ici, ça fait vraiment «fait à la maison».
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Image de une: Julian Casablancas par Thomas Hawk via Flickr