Les présidents américain et russe ont lancé dimanche à Singapour un ferme avertissement à l'Iran, lui demandant d'accepter de faire enrichir son uranium à l'étranger, comme le propose, l'AIEA, faute de quoi l'augmentation des sanctions pourrait être la prochaine étape.
«Malheureusement, jusqu'à présent, l'Iran n'a pas été capable de répondre favorablement à ce que tout le monde juge comme étant une approche nouvelle et constructive, a dit Obama. «Le temps est désormais compté, a jouté Medvedev qui a ajouté être mécontent du rythme des négociations.»
Medvedev a déclaré espérer encore convaincre Téhéran d'accepter le projet de l'AIEA. Selon ce dispositif, l'Iran enverrait d'ici la fin de l'année 70% de ses stocks d'uranium faiblement enrichi en Russie, où il serait alors enrichi à 20%, rappelle AP. Ces stocks prendraient ensuite la direction de la France pour être retraitées et revenir sous forme de combustible uniquement utilisable dans le réacteur de recherche de Téhéran qui produit des isotopes médicaux.
La discussion entre les deux chefs de l'Etat américain et russe était la cinquième du genre depuis l'entrée en fonction de Barack Obama. Ce dernier espère reconstruire les relations avec la Russie: «Le bouton “reste” a fonctionné», a ajouté le président américain, faisant allusion à la promesse de son administration de restaurer les relations bilatérales entre les deux pays, mises à mal sur un grand nombre de dossiers, comme le bouclier antimissiles ou le Kosovo.