Sciences / Monde

Réchauffement climatique: «nous avons passé le point de non-retour»

Temps de lecture : 2 min

Une nouvelle étude vient renforcer les craintes d'un «cercle vicieux» en matière d'émissions et de réchauffement.

Le glacier de Solheimajokull, en Islande. THIBAULT CAMUS / POOL / AFP
Le glacier de Solheimajokull, en Islande. THIBAULT CAMUS / POOL / AFP

«Il est approprié de dire que nous avons passé le point de non-retour en matière de réchauffement climatique et que nous ne pouvons en inverser les effets, mais nous pouvons certainement les atténuer. Le changement climatique pourrait s'avérer considérablement plus rapide que nous le croyions.»

Ces propos alarmistes sont tenus au quotidien britannique The Independent par Thomas Crowther, de l'université de Yale, auteur principal d'une nouvelle étude publiée par le journal Nature qui s'est intéressée à une préoccupation de longue date: la capacité du sol à stocker le dioxyde de carbone en fonction du réchauffement climatique. Ou, pour le dire autrement, dans les mots de Mashable, à une «bombe à retardement au CO2».

Cette étude, fondée sur 49 expériences de terrain menées ces vingt dernières années en Amérique du nord, en Europe et en Asie, a constaté que l'équivalent de 55 milliards de tonnes de dixoyne de carbone non prises en compte jusqu'ici allaient être émises par le sol d'ici 2050 en raison d'un réchauffement de 2° C. Soit l'équivalent des émissions des États-Unis. «Ce phénomène de cercle vicieux constitue une préoccupation depuis très, très longtemps, a expliqué Thomas Crowther à la BBC. Durant les deux ou trois dernières décennies, il y a littéralement des milliers d'études qui ont essayé de traiter ce sujet et ont tenté d'identifier si l'on assister à des hausses ou des baisses des émissions de dioxyde de carbone du sol en raison du réchauffement.»

Crowther a également détaillé ce mécanisme dans le communiqué publié par l'université de Yale.

«Le stockage du dioxyde de carbone est le meilleur à des endroits comme le continent arctique et sub-arctique, où le sol est froid et souvent gelé. Dans ces conditions, les microbes sont moins actifs, ce qui a permis au dioxyde de carbone de s'accumuler au fil des siècles. Mais à mesure que le réchauffement se produit, l'activité de ces microbes augmente, et c'est là que les pertes commencent à se produire. Ce qui est effrayant, c'est que ces régions froides sont celles qui sont supposées se réchauffer le plus en raison du changement climatique.»

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