Oublié tout ce que vous avez appris sur la lune. Les scientifiques, après avoir eu l'intuition qu'il y avait de l'eau sur la lune, savent désormais que de l'eau, il y en a. Et pas qu'un peu. «Oui, avons trouvé de l'eau sur la lune», a expliqué Anthony Colaprete, le responsable de la mission LCROSS (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite), vendredi lors d'une conférence de presse. Pour parvenir à cette découverte historique, la Nasa n'y est pas allée avec le dos de la cuillère à pot.
Le 9 octobre dernier, elle avait été tout simplement bombardé le pôle sud du satellite, dans le cratère lunaire Cabeu. Sous l'impact de l'étage supérieur d'une fusée Centaur, rappelle le New York Times, se sont formés un trou de 20-30 mètres et d'un panache de poussières et débris soulevés par la première collision de 1,6 km de haut, fouillés et analysés par la sonde LCROSS. Un mois plus tard donc, les scientifiques de la Nasa après avoir étudié les données, ils ont conclu que ce nuage était notamment composé de vapeur d'eau: l'équivalent de 80 litres d'eau.
Les scientifiques assure qu'ils ont levé un des mystères de notre plus proche voisin mais «cela confirme que la Lune a encore beaucoup de secrets», estime Michael Wargo, responsable du département lunaire à la Nasa.
Des secrets et des espoirs à revendre aussi. S'il s'avère — il ne s'agit que de découvertes préliminaires — que l'eau existe en grande quantité, elle pourrait se transformer en une ressource particulièrement utile pour les astronautes qui seraient basées sur les pôles lunaires, explique la BBC. Pour être bue, explique Mike Wargo, pour être transformé en air respirable. Et surtout, ajoute-t-il, s'il y en a suffisamment, c'est la base de la plupart des carburants utilisés par les fusées: l'oxygène et l'hydrogène. La Nasa est très confiante: «ce qui est excitant, c'est que nous n'avons cherché à un seul endroit. C'est exactement la même chose qu'avec l'exploration pétrolière: une fois que vous avez trouvé du pétrole sur un forage, il y a de fortes chances qu'il y en ait d'autres pas loin.».
Une telle découverte qui pourrait bien relancer la conquête spatiale et lunaire, tout juste 40 ans après qu'un homme y a mis un premier pied...