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Les deux principaux leaders de l'Union seront désignés jeudi prochain

Temps de lecture : 2 min

Le suspense prendra fin jeudi 19 novembre pour la désignation des principaux leaders politiques de l'Europe, lors d'un sommet européen extraordinaire convoqué par la présidence suédoise.

Après de nombreux débats autour des deux têtes d'affiches britanniques, il semble que David Miliband, actuellement à la tête du Foreign Office, ait définitivement retiré sa candidature non officielle au poste de Haut Représentant pour les Affaires étrangères de l'Union. «La Grande-Bretagne n'a qu'un candidat pour les postes au Conseil européen discutés en ce moment. Ce candidat est Tony Blair», a martelé mardi le chef du gouvernement britannique.

Tony Blair n'est pourtant pas en tête de la course: les 27 voudraient tous un Premier ministre pour les diriger, en activité ou non, mais de préférence discret. La médiation semble l'emporter sur l'ambition comme qualité première pour le futur président du Conseil.

Le favori serait le Premier ministre belge Herman van Rompuy, qu'on ne peut guère accuser d'être trop connu. Habitué à composer avec ses écrasants voisins européens, la France et l'Allemagne, Herman van Rompuy est en outre reconnu pour avoir réussi à apaiser les tensions entre francophones et flamands dans son pays.

Les dirigeants européens ont proposé chacun entre un et trois noms pour les trois fonctions en jeu: la présidence du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, le ministère des Affaires étrangères et le secrétariat général du Conseil des Ministres.

L'ensemble doit répondre à une subtile alchimie: équilibre entre la droite libérale et la social-démocratie, entre grands et petits pays...

Le choix du Haut réprésentant est donc conditionné à celui du président du Conseil. Pour l'instant, l'ancien Premier ministre italien Massimo D'Alema tient la corde; il est connu pour son rôle dans les pourparlers de paix lors du conflit israelo-libanais de 2006. Mais les pays de l'Est dont la Pologne rechignent à nommer un ancien communiste.

Parmi les autres noms qui circulent à ce poste, le roumain Adrian Severin, la britannique Catherine Ashton ou encore Elisabeth Guigou. Hubert Védrine, respecté à droite comme à gauche, a également été évoqué.

Répondant à ceux qui se plaignent d'un manque de transparence de la procédure, en particulier sur les candidats potentiels, le président en exercice et Premier ministre suédois Fredrik Reinfedlt a déclaré: «Vous imaginez? Vous vous présentez, et vous n'êtes pas élu. Alors, vous rentrez chez vous et vous dites à vos concitoyens: je voulais partir, mais finalement je reste, je vous aime. Ce n'est tout simplement pas possible: il faut que la personne, avant de se dévoiler, soit sûre d'être élue

Cette doctrine électorale pour le moins originale n'est pas remise en cause, mais Fredrik Reinfeldt l'a admis «quand vous parlez avec 26 collègues, vous obtenez plus de noms que de postes à offrir».Il espère parvenir à ne proposer qu'un seul nom pour chaque poste, mais a reconnu qu'il faudrait peut-être procéder à un vote. «La décision finale pourrait être prise à la majorité qualifiée», a-t-il précisé.

[Lire l'article complet sur le Wall Street Journal]

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