Depuis l'élection de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, dans la nuit du 8 au 9 novembre 2016, les agressions –très majoritairement racistes– se multiplient à une vitesse telle qu'il en devient presque impossible de les recenser de manière exhaustive. Pour se rendre compte de l'ampleur du phénomène, America's Voice, une organisation qui milite pour une meilleure considération et intégration des personnes immigrées et de leur famille aux États-Unis, a réalisé une carte interactive où sont recensées toutes les agressions et actes racistes perpétrées par des supporters, électeurs ou sympathisants de Donald Trump à travers le pays, pendant et après la campagne du candidat républicain.
Du supporter de Donald Trump hurlant «Tuez les musulmans, tuez les tous» à un groupe de passants de confession musulmane au harcèlement d'une employée d'origine mexicaine par ses collègues à grands renforts d'images de Donald Trump, en passant par un professeur, en Floride, lâchant à des étudiants noirs: «Ne me faites pas appeler Donald Trump et vous faire retourner en Afrique», la carte liste les nombreux faits-divers recensés dans des coupures de presse, notamment de journaux locaux.
Et si, pour l'heure, parmi les États ayant voté en faveur de Hillary Clinton, seuls le Colorado, le Vermont et le Delaware n'ont pas été le théâtre de telles agressions, cette carte semble aujourd'hui donner raison à America's Voice qui, en 2015 déjà, évoquait le risque d'un «effet Trump».