La maladie cœliaque est désormais bien connue. Elle se caractérise par des troubles intestinaux chroniques –douleurs, ballonnements, diarrhées, etc.– et n'est soignable, pour l'instant, que d'une seule manière: en ne consommant plus aucun produit alimentaire contenant du gluten. Le souci, comme le révèle une étude en passe d'être publiée dans le Journal of Pediatric Gastroenterology and Nutrition, c'est que ce régime semble inefficace sur 19% des enfants.
Cette étude porte sur 103 enfants cœliaques ayant arrêté le gluten en moyenne depuis deux ans et demi, avec un niveau de respect du régime considéré comme «excellent» pour 90% d'entre eux. Dans ce travail, des chercheurs en pédiatrie affiliés au Mass General Hospital de Boston montrent qu'1 enfant cœliaque sur 5 continue à manifester une entéropathie, à savoir des anomalies intestinales après même après un an d'arrêt complet du gluten, sans qu'il soit malheureusement possible de le comprendre et encore moins de prédire quels enfants résisteront ou non au seul traitement connu de la maladie cœliaque.
Suivi à revoir?
En outre, selon les chercheurs, ces observations remettent en question le suivi médical préconisé pour les malades cœliaques, à savoir la recherche d'anticorps IgA anti-tTg dans le sang. Dans leur étude, la grande majorité des enfants présentaient des taux cohérents avec une rémission de la maladie, mais dans leurs tissus intestinaux, la biopsie révélait des anomalies toujours présentes.
Un examen beaucoup plus invasif que la prise de sang, mais qui n'aurait donc rien de superflu car, comme le soulignent les chercheurs «si ses effets à long terme ne sont pas connus, une entéropathie persistante peut prédisposer les jeunes patients à des complications et à une faible croissance».