Jacques Chirac était samedi 7 novembre à la Foire du Livre de Brive, en Corrèze, où il a dédicacé le premier tomme de ses Mémoires, «Chaque pas doit être un but» pendant plus de deux heures. Plus de 600 livres avaient déjà été vendus la veille et 1.500 sont partis dans la matinée. «Jacques Chirac a beau être renvoyé en correctionnelle pour les emplois présumés fictifs de la mairie de Paris, il n'a semble-t-il rien perdu de sa popularité» note Le Figaro.
Des milliers de visiteurs ont en effet pris d'assaut son stand, comme le rapporte La Dépêche
Il est vrai qu'il était là, chez lui ! En terre de Corrèze, accueilli par son ami Denis Tillinac, un des écrivains emblématiques de cette fameuse école de Brive, qui fait tourner la tête des pages. Chirac laisse tout le monde pantois. Il y a bien quelques stars alentour, mais le peuple de Corrèze n'a d'yeux que pour l'ancien élu local. Derrière son stand, Patrick de Carolis a l'air d'un petit garçon abandonné. Robert Sabatier somnole entre deux sucettes à la menthe et l'écrivain Philippe Lemaire s'arrache les cheveux : « C'est très dur d'être juste en face, tout le monde vient pour lui, et on m'oublie !
Un visiteur a été particulièrement remarqué: François Hollande, le président du Conseil général de la Corrèze. Au delà de la photo commune et des congratulations, ce sont surtout les déclaration de l'ancien président de la République la veille, au quotidien local, La Montagne, qui ont marqué les esprits. A la question «Pensez-vous que François Hollande puisse avoir un destin national?», il avait répondu:
Sans aucun doute. Il en a les moyens et l'ambition. Je dirai même : il peut avoir de l'ambition car il en a les moyens. Au-delà de ça, c'est une personne de qualité.
Des compliments qui n'ont pas échappés à François Hollande: «Je l'ai trouvé très élégant. Il n'était pas obligé de le faire. J'ai quand même été un opposant coriace et sans complaisance.»Il a trouvé que c'était bien dans la conception de la politique de l'ancien président: «On peut tout se dire dans la joute, des choses rudes, brutales, mais on a le respect des personnes et des institutions; Chirac a les deux.» Le socialiste dit partager cette vision de la politique «qui ne mérite pas que l'on s'humilie, que l'on se méprise, que l'on s'insulte». Et il conclut, décidément chiraquophile: «C'est quelqu'un de généreux. J'ai le respect de sa personne. Sa construction politique est celle d'un républicain».
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Image de Une: Chirac et Hollande à Tulle en 2007, REUTERS/Regis Duvignau