Lorsqu'on pose à certains hommes politiques la question de savoir combien coûte une baguette de pain, un ticket de métro ou encore une viennoiserie, le mystère persiste et les approximations balbutiées par les interrogés parlent d'elles mêmes. De droite, de gauche ou du centre, ils se laissent (presque) tous prendre au piège. Ils ont beau se dire proches de leurs électeurs, force est de constater que par leur statut et leur mode de vie, ils n'ont pas toujours la mesure des réalités matérielles de leurs concitoyens.
Déjà en 1974, la journaliste Françoise Giroud avait collé Valéry Giscard d'Estaing, alors candidat à l'élection présidentielle sur le prix d'une baguette de pain et sur celui d'un ticket de métro. Depuis, le jeu des devinettes sur les produits de base perdure. Si les interrogés ne se sont pas toujours mauvais au jeu de la «vraie vie», d'autres à commencer par Jean-François Copé interrogé il y a quelques jours sur Europe 1 sur le prix d'un pain au chocolat, mettent allégrement les pieds dans le plat.
Il partage la tête de notre palmarès avec Lionel Jospin. Lorsqu'en 2002, le Premier ministre se rend dans une boulangerie pour y acheter une baguette, voilà qu'il donne spontanément sept euros pour effectuer son achat, raconte BforBank. Confusion avec le franc ou méconnaissance totale de l'indice du pain, difficile de trancher. À l'approche d'échéances électorales essentielles en tout cas, ça fait toujours mauvais effet. N'est-ce pas, Jean-François?