Si aucune femme ne votait pour Donald Trump le 8 novembre, le candidat républicain ne remporterait aucun État du pays. En mars dernier, le statisticien Nate Silver avait publié une carte montrant en effet que sans les femmes, le pays serait entièrement «bleu», soit démocrate.
Après la diffusion d'une vidéo dans laquelle Trump se vantait de pouvoir «attrapper les femmes par la chatte», l'actrice America Ferrera a retweeté cette carte avec le hashtag «pussy grabs back», ou la revanche de la chatte.
This. #pussygrabsback https://t.co/ETw2qsHgTE
— America Ferrera (@AmericaFerrera) October 9, 2016
Les propos sexistes de Trump ont donné naissance au hashtag #notokay, qui a permis à des milliers de femmes de raconter ouvertement leurs agressions sexuelles sur Twitter et Facebook, mais ils ont aussi lancé un mouvement de vengeance féminine aux urnes, rapporte The Guardian.
Peu après la diffusion de la vidéo de Trump, l'auteure féministe Jessica Bennett a fait circuler une affiche avec le dessin d'une chatte féroce qui promet de se venger le 8 novembre. L'image a été créée par la designer Stella Marrs, et la marque Female Collective en a fait des T-shirts, dont les ventes bénéficieront à une association d'aide aux femmes victimes d'agressions sexuelles et de viols.
Nov. 8: PUSSY GRABS BACK
— Jessica Bennett (@jess7bennett) October 8, 2016
Thank you, @duarteamanda #feministfightclub #ImWithHer pic.twitter.com/QavxzBQLji
Le rêve d'un boycott complet de Trump par les femmes est inatteignable, mais depuis la dernière vidéo scandaleuse du candidat républicain, de nombreuses femmes politiques républicaines ont déclaré qu'elles ne pouvaient plus le soutenir. Même certaines de ses plus ferventes défenseuses au Sénat ont décidé de l'abandonner, ce qui pourrait influencer de nombreuses électrices conservatrices.
Le dégoût face aux propos dégradants de Trump a aussi inspiré la musicienne Kim Boekbinder, qui mis en ligne une chanson justement intitulée «Pussy Grabs Back», qui sample des extraits de Trump en train de parler de chatte («grab them by the pussy, grab them by the pussy»). Boekbinder, qui a été victime d'une agression sexuelle, a voulu réagir musicalement aux propos de Trump, et son message est clair:
«On n'est pas juste des filles, des épouses. On est des êtres humains avec des vies. Le 8 novembre, on va vous secouer.»