Monde

Le langage corporel menaçant de Trump pendant le débat

Temps de lecture : 2 min

Le candidat républicain semblait rôder autour de Clinton comme une prédateur.

Donald Trump et Hillary Clinton lors du débat à St. Louis, Missouri, le 9 octobre 2016. 
Tasos Katopodis / AFP
Donald Trump et Hillary Clinton lors du débat à St. Louis, Missouri, le 9 octobre 2016. Tasos Katopodis / AFP

Pendant le deuxième débat des présidentielles américaines dimanche soir à St-Louis, Donald Trump a verbalement menacé son opposante en déclarant que s'il était élu, Hillary Clinton serait en prison.

Mais comme l'ont noté de nombreux téléspectateurs, le langage corporel de Trump était lui-même particulièrement menaçant. Alors que Clinton était en train de répondre aux questions des journalistes, Trump, qui est beaucoup plus grand que son opposante, se tenait debout derrière elle, dans le champ de la caméra.

«Y a-t-il déjà eu un débat présidentiel avec un tel photobombing? Il essaye peut être de l'intimider, mais il a juste l'air flippant» a noté L.V. Anderson de Slate.com.

Beaucoup ont souligné le caractère à la fois effrayant et comique de la posture de Trump:

«On dirait une affiche pour un film d'horreur des années 1970», a tweeté le journaliste Dave Itzkoff.

Au lieu de rester sur son tabouret lorsque son opposante parlait, le candidat républicain, l'air impatient, s'est plusieurs fois levé et mis à marcher en cercle sur le plateau, une errance étrange que certains ont comparé à la trajectoire d'un requin qui tourne autour de sa proie.

«Qu'est-ce que Trump essaye de faire alors qu'Hillary répond à une question?»

Alors que deux jours avant le débat, le Washington Post avait diffusé une vidéo de Trump (datant de 2005) dans laquelle il se vantait de pouvoir «attrapper les femmes par la chatte», le fait de le voir ainsi rôder derrière son opposante féminine était particulièrement dérangeant.

«C'est le débat pendant lequel Donald Trump essaie de ne pas avoir l'air d'un prédateur sexuel.»

De son côté, Clinton avait un langage corporel plus rassurant, notamment vis-à-vis des membres du public: elle se rapprochait d'eux avant de répondre à leurs questions.

Quant à Trump, au lieu de répondre à la question d'une spectatrice musulmane sur l'islamophobie, il a préféré immédiatement parler du terrorisme islamiste: «Les musulmans doivent signaler les problèmes quand ils les voient.»

Ce à quoi un auteur et professeur musulman a répondu sur Twitter:

«Je suis musulman et j'aimerais signaler un homme fou qui menace une femme sur un plateau dans le Missouri.»

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