Le socialiste Vincent Peillon n’en finit pas de réagir et de faire réagir sur sa nomination comme tête de liste aux Européennes dans la région Sud-Est. Sa déclaration dans La Provence («la seule région où il voulait aller.») est-elle contradictoire avec des propos qu'il a tenus précédemment?
Petit récapitulatif de la polémique du week-end.
Samedi 28 février: Tout commence bien pourtant. Martine Aubry présente les listes. Selon le blog puzzle socialiste, il flotte «un parfum printanier». Vincent Peillon est présenté comme la «cerise sur le gâteau» du casting socialiste par la première secrétaire. Ce proche de Ségolène Royal souligne à l’AFP que l'approbation des listes avait été «très large» chez les royalistes, «y compris pour le Sud-Est». Apparemment pas pour Gérard Collomb, maire de Lyon. Il fustige une «parodie de démocratie» comme au «comité central du PC d'URSS».
Dimanche 1er mars: Lors du Grand Rendez-Vous Europe 1-Le Parisien-Aujourd'hui en France, Vincent Peillon, élu européen du Nord-Ouest, reconnaît que cette nomination est «comme un crève cœur (…) Ce n'était pas le choix que j'ai fait, c'est un choix qui résulte des résultats du congrès».
Lundi 2 mars: Vincent Peillon explique donc à «La Provence» que l’on a mal interprété ses paroles: «J'ai utilisé le mot crève-coeur, oui, mais il y a une deuxième partie à cette phrase: j'avais envie de passer à autre chose. On m'avait proposé l'Est et le Centre, mais le Sud-Est est la seule région où je souhaitais et où j'ai accepté d'aller». Le quotidien ne peut s’empêcher de rappeler en préambule qu’il est «né à Suresnes, près de Paris, ancien député et secrétaire fédéral de la Somme, eurodéputé sortant du Nord-Ouest». Le Progrès est plus méchant: «Qui connaît monsieur Peillon? Pas grand monde, hors Paris et la Picardie, terres d’élection de ce notable socialiste. Et c’est bien dommage, car Monsieur Peillon ne manque pas d’humour: il vient d’inventer le «candidat contre son plein gré», le Virenque politique».
Photo Reuters
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